9 juillet, 2012Les affiliés belges d’IndustriALL Global Union représentant les salariés de Caterpillar à l’usine de Gosselies poussent à la négociation avec la Direction pour trouver des alternatives au non-renouvellement de contrats à durée déterminée.
Lors d’un Conseil d’entreprise extraordinaire qui s’est tenu en juin, la direction de Caterpillar Belgique a annoncé sa volonté de ne pas reconduire 200 contrats à durée déterminée sur les 500 en cours parmi le personnel ouvrier sur le site de Gosselies. La suppression de certaines pauses dans plusieurs ateliers de production a aussi été envisagée. L’entreprise met en cause une baisse des volumes de commandes pour la seconde partie de 2012 et le début de 2013 liée à la conjoncture économique. Dans le même temps, en juin, le Conseil d’Administration de Caterpillar a approuvé une augmentation du dividende trimestriel de 13% - augmentation la plus importante depuis la crise financière de 2008.
Les syndicats représentant les travailleurs d’atelier concernés ont rejeté d’un front commun ce plan de la direction en disant qu’il existe d’autres solutions et que des emplois peuvent être sauvés . Ils proposent notamment de recourir à la prépension à 56 ans et l’introduction de chômage économique de longue durée sur une base volontaire. Ce système a déjà été utilisé par le passé et a permis d’éviter des licenciements. Les discussions concernant les modalités de telles propositions vont se poursuivre.
Les détenteurs des contrats à durée déterminée, tous membres des syndicats, sont surtout des jeunes ouvriers dont Caterpillar aura besoin à l’avenir estiment les représentants syndicaux. Il est donc impératif de les maintenir dans l’entreprise. La direction a accepté la proposition des syndicats que des heures de formation soient offertes aux salariés pendant la période de basse conjoncture .
Le site de Gosselies emploie quelque 4000 personnes, dont environ un quart de cols blancs, et est l’un des sites les plus importants de Caterpillar au niveau mondial.