18 février, 2016Les membres du syndicat des travailleurs de la sidérurgie à Trinité-et-Tobago (SWUTT), affilié à IndustriALL Global Union, ont manifesté, le 15 février, contre la décision de ArcelorMittal de mettre à pied 494 travailleurs et travailleuses.
La manifestation avait pour but de faire pression sur l’entreprise pour obtenir la réintégration des 494 membres du personnel mis à pied du 3 février au 13 mars.
“Notre protestation, qui a été un succès, réunissait les salariés de trois entreprises touchées par AMPL Managing (ArcelorMittal, Centrin et Tube City). Nous nous élevons contre cette entreprise multinationale. Elle doit nous expliquer ce qu’elle prévoit de faire pour nos membres, qui sont autant ses salariés et des citoyens et citoyennes de Trinité-et-Tobago,” a dit Christopher Henry, président du syndicat.
L’entreprise a adopté une politique de mises à pied depuis la fin de 2015 en réponse à la crise internationale qui a frappé l’industrie sidérurgique. Quelques jours avant Noël, 480 travailleurs et travailleuses ont été informés qu’ils seraient mis à pied jusqu’à nouvel ordre.
Jyrki Raina, secrétaire général de IndustriALL, a écrit à Robert Bellisle, directeur général de ArcelorMittal Point Lisas Limited, en exprimant sa vive inquiétude au sujet des mises à pied et de la façon dont l’entreprise agit. Il a demandé à l’entreprise de négocier avec les travailleurs et travailleuses pour trouver un moyen de les remettre au travail.
Grâce à la solidarité nationale et internationale, et à la pression exercée par les salariés de l’entreprise, les personnes mises à pied ont pu reprendre le travail. Toutefois, quelques semaines plus tard, l’entreprise a mis à pied 494 personnes jusqu’à mi-mars.
Bellisle a écrit à Raina pour l’assurer que l’entreprise croit au dialogue social et est déterminée à conserver de bonnes relations avec les syndicats et les représentants des salariés. IndustriALL a réitéré la nécessité de faire reprendre le travail aux personnes mises à pied, et a demandé à l’entreprise de rencontrer des représentants de SWUTT et de IndstriALL pout tenter de trouver une solution qui permettrait d’assurer la continuation de la production et de l’emploi.
Fernando Lopes, secrétaire général adjoint de IndustriALL a déclaré :
Nous ne pouvons pas permettre à ArcelorMittal d’utiliser l’excuse d’une crise dans la sidérurgie mondiale causée par un dumping de la Chine, de la Turquie et d’autres pays, pour fermer son usine à Trinité-et-Tobago. Nous exigeons une action pratique de l’entreprise et du gouvernement pour maintenir la production à Point Lisas, parce que cela est d’une importance vitale pour le développement national et régional.