12 février, 2015Début janvier, Tamoil Collombey a annoncé la fermeture de sa raffinerie dans le Valais en Suisse. Cette décision aura un effet préjudiciable sur plus de 250 emplois, une issue que l’affilié de IndustriALL Global Union, UNIA, n’est pas prêt à accepter.
Pendant près d’un mois, UNIA s’est battu aux côtés des syndicats chrétiens du Valais (SCIV), représentant les travailleurs et travailleuses à Collombey, contre la décision de Tamoil de mettre à pied le personnel sans véritable plan social. Après plusieurs tentatives du syndicat de négocier pour obtenir un meilleur résultat pour le personnel de Tamoil, on ne sait pas encore clairement ce que sera la décision de l’entreprise.
Le 4 février, les travailleurs et travailleuses ont décidé de cesser le travail sur leur poste de 13 à 15 heures. Ils ont été accueillis pendant cette grève par plus de 600 personnes de la zone qui ont affirmé publiquement leur soutien solidaire à leur lutte.
Pour démontrer leur engagement en faveur de la raffinerie et les conséquences désastreuses d’une fermeture potentielle, des membres du personnel ont lâché 258 ballons; chaque ballon portant le nom d’une personne qui perdra son emploi. D’autres ont marché au son d’une musique funèbre et planté symboliquement des croix décorées avec leurs outils (casque, lampe, outils, etc.). Un autre groupe a installé un présentoir montrant la qualité de leurs compétences à la raffinerie.
Après la décision de Tamoil de mettre fin à l’activité de la raffinerie et de licencier le personnel, UNIA avait décidé de convoquer une assemblée générale au début de janvier. Dès le début de cette lutte, les représentants du personnel avaient indiqué clairement: “Il est inacceptable que Tamoil procède à un licenciement collectif du personnel sans explorer d’autres solutions qui pourraient maintenir des emplois et l’expertise du site ouvrier de Collombey. Nous devons nous rassembler pour montrer à Tamoil notre volonté de conserver des emplois ici, et explorer les différentes voies qui nous permettraient d’obtenir un meilleur résultat.”
L’assemblée générale a permis d’adopter une résolution qui demande à Tamoil d’annuler la procédure de licenciement collectif, de présenter une demande formelle de mise au chômage technique temporaire, et d’abandonner toutes les procédures de licenciement jusqu’à notification par l’autorité compétente de sa décision portant sur des mesures possibles de chômage technique. Malgré les demandes d’UNIA, Tamoil a poursuivi sa procédure initiale des licenciements.
En outre, les salariés ont également demandé aux autorités cantonales de soutenir la démarche visant à remplacer la procédure de licenciement collectif engagée par Tamoil, en leur demandant d’entreprendre les démarches nécessaires avec les autorités fédérales pour rechercher la possibilité d’allonger la durée d’indemnisation des licenciements jusqu’à 24 mois.
Il est important pour les membres d’UNIA d’être maintenant encore plus déterminés que jamais au moment où les négociations se poursuivent entre UNIA, SCIV et Tamoil
a dit Kemal Özkan, secrétaire général adjoint.
IndustriALL continuera d’accorder son soutien et sa solidarité à cette lutte importante alors qu’elle se développe.