25 octobre, 2013Lors de la Journée mondiale pour le travail décent, le 7 octobre, les affiliés d’IndustriALL se sont mobilisés partout dans le monde pour attirer l’attention sur les impacts négatifs du travail précaire. La campagne en vue d’obtenir de meilleures législations et conventions collectives se poursuit.
Sachant que le travail précaire continue à se répandre de par le monde, le Comité exécutif d’IndustriALL Global Union a adopté au plan mondial une campagne pour dire STOP au Travail pécaire. La mobilisation mondiale des affiliés à l’occasion de la Journée mondiale pour le travail décent est une composante importante de la campagne, qui donne de la visibilité à la problématique et renforce les efforts sur le terrain.
Comme le montre la page de campagne d’IndustriALL, les syndicats de par le monde sont descendus dans la rue pour y tenir des meetings et manifestations colorés pendant que d'autres organisaient séminaires et réunions avec les autorités.
J’ai beaucoup aimé le flash mob organisé par le Syndicat des Mines et de la Métallurgie au Kyrgyzstan. Au Nigeria, les syndicats affiliés réunis, portant des T-shirts rouges et noirs d’IndustriALL ont joint leurs forces à celles de leurs alliés de la société civile pour protester contre la précarisation de l’emploi et les pratiques anti-syndicales.
En Thaïlande, les affiliés d’IndustriALL ont saisi l’occasion pour lancer une nouvelle organisation commune, la CILT (Confédération des Syndicats d’Industrie de Thaïlande), tout en manifestant en faveur de la ratification des Conventions 87 et 98 de l’OIT et d’une réforme de la législation du travail.
Ceci dit, la campagne d’IndustriALL pour dire STOP au Travail précaire ne se limite pas à une journée d’action par an, elle a un but stratégique général. La question du travail précaire reste un point à l’ordre du jour de toutes les réunions d’IndustriALL de sorte à concevoir des approches et des actions communes. Il nous faut de meilleures législations et conventions collectives. Nous devons maintenir une mobilisation et une pression permanentes.
Plusieurs réseaux organisés au niveau d’entreprises multinationales ont établi une cartographie de l’incidence du travail précaire qui les touche et ont formulé des stratégies communes pour la réduire. De nouvelles clauses améliorées ont été introduites au niveau des Accords Cadres Mondiaux avec des entreprises de première importance telles que Lafarge et Enel. La “Charte du travail temporaire pour le groupe Volkswagen" reste une référence, il nous en faut davantage de ce style.
D’importants projets d’IndustriALL pouvant compter sur un financement externe soutiennent un grand nombre d’activités spécifiques en Asie, Amérique latine et Afrique. Des activités régionales et nationales concentrent leur attention sur un soutien aux revendications des affiliés envers les employeurs par le biais de négociations collectives visant à limiter l’emploi précaire, à favoriser des réformes législatives qui le limitent et résister à celles qui en permettent l’expansion.
Syndiquer les travailleurs en situation précaire reste une priorité. Dans de nombreux cas, les structures syndicales ne le permettent pas et cela doit être réformé.
En octobre 2012, IndustriALL a sorti une publication qui s’en prend à l’expansion massive de l’emploi via des agences d’emploi privées, des sociétés d’intérim, des intermédiaires et des fournisseurs de main-d’œuvre, « Le piège triangulaire : les syndicats en action contre le travail intérimaire » met en lumière les efforts de lobbying de l’organisme mondial des agences d’emploi privées Ciett pour obtenir l’abandon des restrictions juridiques au travail fourni par des agences. Elle reste un outil bien utile pour conscientiser par rapport à cet impact dangereux sur les droits des travailleurs.
L’étendue massive du travail précaire est un problème d’ampleur mondiale et nous devons nous unir pour le combattre. Rejoignez-nous dans la campagne pour dire STOP au Travail précaire !
Jyrki Raina
Secrétaire général