28 février, 2020Ce 25 février, le mouvement syndical international a mené une action de solidarité, soutenant une mission des Fédérations syndicales internationales à Kiev, ainsi que les syndicats ukrainiens qui luttent contre les projets de lois sur le travail et les syndicats qui sont en violation des conventions fondamentales de l’OIT ainsi que du droit national et européen.
Lors de la journée d’action #HandsOffUkraineUnions (ne touchez pas aux syndicats ukrainiens), des syndicalistes du monde entier ont remis des lettres de protestation aux ambassades ukrainiennes, demandant au Président de retirer ce projet de loi sur le travail qui porte atteinte aux droits des travailleurs et à la liberté syndicale.
Cette action a coïncidé avec une mission de haut rang de la CSI et de la CES menée en Ukraine du 25 au 27 février. En collaboration avec la Fédération des syndicats d’Ukraine et la Confédération des syndicats libres d’Ukraine (KVPU), la mission a rencontré le ministre de l’économie, Timothy Milovanov, la présidente de la commission parlementaire sur la politique sociale, Galina Tretyakova, ainsi que la présidente de la commission parlementaire sur l’intégration de l’Ukraine à l’UE, le chef de la délégation de l’UE en Ukraine, le coordinateur national de l’OIT, l’Ombudsman et la fédération des employeurs.
Les délégations de l’UE et de l’OIT en Ukraine publieront des rapports détaillés, précisant quelles dispositions du projet de loi sur le travail sont en contradiction avec les conventions de l’OIT et le droit européen.
Selon le Secrétaire général de la CES, Luca Visentini, la mission a reçu des engagements clairs de la part de Milovanov et de Tretyakova pour parvenir à un accord avec les syndicats. Ils ont également été informés que les résultats du groupe de travail tripartite seront pris en compte pour s’assurer que le projet de loi soit conforme aux conventions de l’OIT et à Accord d’association entre l’Ukraine et l’UE.
Mikhailo Volynets, Président de la KVPU, a déclaré :
“Notre devoir n’est pas de nous imposer à nos partenaires sociaux, mais d’avoir un dialogue social et de faire entendre nos voix. Notre objectif est de défendre les travailleurs ukrainiens et de défendre le mécanisme qui assure leur protection.”
La réforme législative en cours est considérée comme une attaque directe contre les droits syndicaux en Ukraine, visant à détruire le mouvement syndical. La mission a donc demandé à l’OIT d’examiner également le projet de loi sur les syndicats.
Le 28 février, IndustriALL, ensemble avec la CSI, l’ISP et l’UITA, a rencontré deux représentants de haut rang de la Mission permanente de l’Ukraine auprès des Nations unies à Genève. Le groupe a remis une lettre destinée au Président, exprimant ses préoccupations et ses revendications concernant le projet de loi.
Kemal Özkan, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL, a déclaré :
“Nous exhortons le gouvernement à tenir les promesses faites à l’occasion de la mission des Fédérations syndicales internationales. Nous continuerons à apporter un soutien solidaire aux syndicats ukrainiens pour veiller à ce que les droits des travailleurs et des syndicats soient respectés conformément aux normes fondamentales de l’OIT.”