18 octobre, 2019IndustriALL s’est associée avec le London Mining Network, la Fédération internationale des ouvriers du transport et le syndicat Unite, entre autres, pour une manifestation commune à la veille de l’assemblée générale du géant minier à Londres, afin d’appeler BHP à cesser de remplacer ses emplois permanents par des contrats moins stables et moins payés.
Les travailleurs et travailleuses des sites de BHP dans de nombreux pays se plaignent de ses mauvaises pratiques en matière de santé et sécurité et l’entreprise est accusée de moins bien traiter ses sous-traitants que leurs équivalents permanents.
Des mineurs embauchés par le biais d’agences de recrutement ou via des sous-traitants sont moins susceptibles d’exprimer des préoccupations sur les questions de sécurité de par leur crainte pour la pérennité de leur emploi, d’où une sous-estimation des victimes de blessures.
Plus tôt dans l’année, le réseau mondial d’IndustriALL pour BHP avait lancé une campagne pour renforcer les actions syndicales et appeler BHP, la plus grande entreprise minière du monde en termes de capitalisation boursière, à mettre fin à son mauvais comportement à l’égard de ses salariés.
Au sein de l’AG, le Directeur des mines pour IndustriALL Glen Mpufane a remis en question la politique d’externalisation des emplois de BHP. La moyenne du secteur étant de 30 à 40%, sur les sites de BHP, 60% de la main d’œuvre en moyenne est en sous-traitance.
Le président Ken Mackenzie a décliné une proposition directe d’engager un dialogue avec IndustriALL.
BHP est impliqué dans des projets miniers en Colombie, au Brésil et au Chili qui ont de graves impacts sur les communautés locales.
L’AG a reçu divers témoignages concernant le passif environnemental de BHP, dont la tragédie de l’effondrement d’un barrage minier à Samarco, au Brésil, en 2015. Un orateur issu de cette région a rapporté que quatre ans plus tard, aucune des maisons détruites n’a été reconstruite, ce à quoi BHP a répondu que toutes le seraient en 2021.
Glen Mpufane a déclaré :
“BHP réduit ses coûts aux dépens des travailleurs et néglige les droits des communautés riveraines affectées par ses activités.
“Ce ne sont pas des luttes différentes, ensemble nous allons continuer à nous battre contre ce nivellement par le bas qui affecte les travailleurs et travailleuses, les communautés riveraines et l’environnement.”