14 mars, 2018Huit travailleurs de l'usine de textile Sae a Tecnotex, au Nicaragua, ont été renvoyés illégalement, et la fédération syndicale FESITEX dénonce une grave violation de la liberté syndicale.
Ces huit travailleurs sont membres du comité paritaire de santé et de sécurité de l'entreprise, située dans la zone franche d'exportation de Tipitapa, à Managua. Ils ont été licenciés abusivement en février, alors que leur mandat court jusqu'au mois de mai.
Le 1er mars, le syndicat de l'usine, affilié à la FESITEX, elle-même affiliée à IndustriALL Global Union, a protesté devant le ministère du Travail contre le harcèlement antisyndical et la négation de la liberté d'association.
Il a introduit un recours devant la juridiction du travail pour réclamer une protection légale spéciale contre ces licenciements et d'autres violations des droits fondamentaux. Une audition est prévue le 22 mars.
Les travailleurs licenciés ont aussi remis au directeur de la Direction générale de la santé et la sécurité une lettre dénonçant une violation de la loi régissant la santé et la sécurité ainsi que d'autres infractions commises par Sae a Tecnotex. Son texte considère ces licenciements injustifiés parce que l'entreprise n'a pas informé l'administration du travail, comme l'exige la loi.
Selon le syndicat, depuis mai 2016, la direction refuse de rencontrer les représentants du syndicat pour discuter de questions importantes telles que les objectifs de production, et elle refuse d'entamer des négociations pour le renouvellement de la convention collective.
Le Secrétaire régional d'IndustriALL, Marino Vani, déclare :
Sae a Tecnotex continue de violer les droits de travailleurs et de recourir à des pratiques antisyndicales. Nous soutenons sans réserve notre affilié FESITEX et exhortons la direction à entamer un dialogue avec le syndicat et à réintégrer les travailleurs qu'elle a licenciés.