30 novembre, 2012Le 24 novembre, les négociations entre l’entreprise Termotecnica Coindustrial et le syndicat Union Sindical Obrera de la Industria del Petróleo (USO) ont été rompues en Colombie, provoquant ainsi de nouvelles tensions sur le terrain.
Le comité de négociation de l’USO qui représente les travailleurs et travailleuses de Termotecnica en Colombie, avaient repris les négociations le 24 novembre avec la direction dans un effort final pour tenter de parvenir à une solution et de mettre fin à la lutte.
Cepcolsa, filiale colombienne de l’entreprise espagnole CEPSA, à laquelle Termotécnica fournit des services, n’exprime cependant aucun intérêt à obtenir une solution par le dialogue. Il est devenu clair pour le syndicat, au cours de la négociation avec Termotecnica, que CEPSA n’avait pas donné à l’entreprise son approbation pour prendre en considération les 18 demandes présentées par le syndicat. Compte tenu des pressions économiques, le syndicat avait fait tout son possible pour revoir à la baisse ses demandes jusqu’au niveau le plus bas qui soit acceptable, mais l’entreprise n’a montré aucun intérêt pour les examiner.
IndustriALL avait rejoint le comité de négociation de l’USO dans les pourparlers pour montrer à l’entreprise le soutien dont disposait le syndicat USO dans le monde.
Le comité de négociation de l’USO avait déclaré: “Nous allons faire tout notre possible pour parvenir à une solution négociée, mais nous ne pouvons pas écarter le risque d’un échec dans cette dernière manche”. L’USO insiste sur la nécessité d’entreprendre un dialogue constructif, d’exiger la justice pour la classe ouvrière et de parvenir à une solution à la table des négociations, mais l’intransigeance de l’entreprise n’a pas laissé d’espoir dans ce sens.
Dans le passé, les deux entreprises Termotécnica Coindustrial SA et Cepcolsa avaient déjà refusé de négocier le cahier de revendications des travailleurs et travailleuses de Termotécnica présenté par l’USO, le syndicat choisi pour les représenter. Le 10 octobre, le ministère colombien du Travail s’est prononcé en faveur des travailleurs et travailleuses et de l’USO, obligeant ainsi les parties à négocier. À la fin novembre, Cepcolsa et Termotécnica n’avaient toujours pas réagi à cette décision du ministère du Travail.
La décision donnait aux parties un délai du 1er au 20 novembre pour négocier et aboutir à une solution. La direction de l’entreprise a recherché le temps maximum, compte tenu du délai fixé par le ministère colombien du Travail, et finalement une nouvelle extension a été accordée jusqu’au 25 novembre, qui s’est révélée inefficace étant donné l’absence de volonté de Termotecnica d’engager de véritables pourparlers avec le syndicat.
IndustriALL Global Union a écrit à Termotecnica et au président colombien, en condamnant les pratiques antisyndicales de la direction locale qui refuse le dialogue avec les représentants du syndicat, et les diverses formes de violences antisyndicales utilisées en infraction aux conventions de base de l’OIT 87 et 98. IndustriALL continue d’exprimer sa solidarité et son soutien à son affilié USO et demande aux affiliés d’écrire au président colombien, au ministère du Travail et au président de CEPSA.