9 mai, 2013Honda au Mexique a rompu un accord conclu sur un lieu de travail et mis à pied cinq travailleurs dans une campagne où l’entreprise s’est rendue complice du syndicat de protection local, SETEAMI, pour intimider le personnel.
Honda a mis à pied les cinq travailleurs le 7 mai. Tous étaient membres du comité qui a négocié un accord après que 90 pour cent de la main-d’œuvre eut montré son mécontentement du refus de l’entreprise de mettre en place un intéressement aux bénéfices, lors d’un arrêt de travail les 16-18 avril.
Les négociations tripartites avaient permis la conclusion d’un accord qui incluait les points suivants:
- La reprise rapide du travail.
- Pas de déductions salariales pour absence au travail les 16, 17 et 18 avril 2013.
- Pas de représailles contre les grévistes qui observent cet accord.
- Le maintien des relations entre l’entreprise et la main-d’œuvre.
- Accord des deux côtés pour ne pas divulguer les termes de l’accord à une tierce partie.
Le syndicat des travailleurs de Honda au Mexique (STUHM) a déclaré: “Il est clair que l’entreprise a agi malhonnêtement en mettant à pied ces travailleurs qui ont été directement impliqués dans les manifestations. Cette décision a été prise pour décourager les travailleurs et travailleuses à tenter d’obtenir une représentation syndicale capable de défendre leurs intérêts, et pour intimider toute la main-d’œuvre chez Honda et empêcher sa syndicalisation pour améliorer ses conditions de travail”.
Le STUHM a demandé aux autorités fédérales et locales qui ont pris part à l’élaboration de l’accord d’intervenir et d’insister pour que l’entreprise respecte son engagement de ne pas mettre à pied les travailleurs en représailles de leur action décidée après le refus de l’entreprise de mettre en place un intéressement aux bénéfices basé sur les bénéfices réalisés par l’entreprise en 2012.
Lors d’une conférence de presse le 8 mai, les représentants du STUHM on décrit ce qui se passe dans l’entreprise, notamment la mise à pied des cinq travailleurs qui sont toujours déterminés à ne pas accepter l’annulation injuste de leur contrat de travail, et se déclarent eux-mêmes prêts à reprendre le travail.
IndustriALL pense qu’il est clair que Honda veut punir les travailleurs qui ont manifesté en faveur de leurs droits légitimes, et cherche de cette façon à décourager les membres du personnel à se syndiquer pour obtenir des conditions décentes de travail et une véritable représentation syndicale.
IndustriALL a écrit pour exprimer sa solidarité avec les travailleurs et travailleuses de Honda et pour demander que l’entreprise applique intégralement l’accord signé à la suite des négociations tripartites. La lettre confirme le soutien de IndustriALL aux revendications du syndicat, et demande à l’entreprise d’observer son engagement de ne pas agir en représailles contre les travailleurs qui ont participé à la grève, et demande instamment à Honda de réintégrer immédiatement les cinq travailleurs mis à pied.