22 mai, 2014Des syndicats mondiaux et des marques internationales de vêtements vont avoir de nouveaux entretiens avec le gouvernement cambodgien pour exprimer leurs préoccupations face aux infractions continuelles et de plus en plus fréquentes aux droits des travailleurs/euses dans le pays.
Les discussions de haut niveau se tiendront dans la capitale Phnom Penh, lundi 26 mai, entre le gouvernement, IndustriALL Global Union et des marques et distributeurs, parmi lesquels H&M, Gap, Levi’s, Puma, Inditex, Debenhams et New Look.
Il s’agit de la deuxième série de négociations de ces derniers mois entre les parties, qui fait suite à une réunion précédente, en février, avec le vice-Premier ministre, les ministres du Travail et du Commerce, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires du gouvernement.
Le secrétaire général de IndustriALL, Jyrki Raina, qui assistera à la réunion et représentera également la CSI et Uni Global Union, a déclaré:
“Malgré les assurances données par le gouvernement en février, il y a eu depuis un niveau sans précédent de menaces, de violences, et un déclin du respect de la primauté du droit, qui portent ensemble gravement atteinte aux droits syndicaux et aux droits des travailleurs et travailleuses.
Le message concerté des syndicats mondiaux et des marques au gouvernement cambodgien est clair: la stabilité politique et le respect des droits de la personne et des travailleurs/euses sont indispensables pour la poursuite de l’approvisionnement au Cambodge.
Ces derniers mois, les travailleuses et travailleurs de la confection en grève ont été forcés de reprendre le travail par les militaires, certains ont été mis à pied sans plus d’explications et des ateliers et fabriques de la confection ont lancé un grand nombre d’actions judiciaires contre des dirigeants syndicaux.
Les syndicats et les marques maintiennent également leurs préoccupations concernant la poursuite de la détention de 21 manifestants contre les salaires, et le procès équitable des 23 personnes impliquées, ainsi que l’absence de progrès pour la mise en place d’un mécanisme d’établissement du salaire minimum.
À ce jour, il n’y a pas eu d’enquête indépendante sur les travailleurs tués par la police lors des manifestations sur les salaires en janvier, et les personnes touchées n’ont pas été indemnisées d’une façon ou d’une autre.
Le Cambodge a reçu récemment la note cinq sur l’indice des droits dans le monde de la CSI pour des infractions aux droits syndicaux. Seuls les pays où la primauté du droit a complètement disparu ont le classement le plus bas.
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