13 juin, 2013Mercredi 12 juin, dirigeants syndicaux et syndicalistes du monde entier se sont rassemblés pour participer à une randonnée en vélo appelée ‘Route of Shame’ (route de la honte) pour se rendre dans des missions et des ambassades à Genève, Suisse, afin d’attirer l’attention sur les pays qui enfreignent constamment les droits des travailleurs et travailleuses.
L’évènement était organisé et mené par des membres de l’Internationale des services publics (ISP). Des représentant(e)s de IndustriALL se sont joints à la randonnée.
La ‘Route of Shame’ avait été planifiée conjointement à la 102ème Conférence internationale du Travail à Genève. La Conférence du Travail annuelle avait pour objectif principal de déterminer les pays qui s’acquittent de l’obligation de respecter les droits des travailleurs et travailleuses, inscrits dans les conventions de l’Organisation internationale du Travail. Les délégué(e)s qui participaient aux sessions de la Conférence ont également été invités à se joindre à la randonnée, et les organisateurs ont fourni des vélos aux personnes qui n’en avaient pas.
La randonnée a mis en lumière les infractions qui ont lieu en Biélorussie, en Russie, en Turquie, en Grèce, au Canada, au Nigeria, en Iran, au Paraguay, en Tunisie, au Pakistan, en Éthiopie, en Mauritanie, au Cameroun, au Honduras, en République dominicaine et en Corée du Sud.
Les orateurs qui se sont exprimés à la ‘Route of Shame’ ont parlé de l’Égypte où les syndicats indépendants se voient encore refuser le droit de faire grève ou de protester afin d’étouffer leurs revendications pour une société juste, de la Turquie où le port d’un badge permet de dénoncer les graves infractions aux droits de la personne, de la Corée du Sud où les syndicats démocratiques se voient constamment dénier leur reconnaissance et où travailleurs et travailleuses se retrouvent dans des emplois précaires, de la Biélorussie qui continue d’enfreindre constamment la liberté syndicale et la négociation collective, alors que la Conférence internationale du Travail s’intéresse à ce cas depuis l’an 2000 et que le gouvernement refuse d’appliquer les nombreuses recommandations de l’OIT.
Dans le cadre de l’action sur la ‘Route of Shame’, les participant(e)s à la randonnée ont remis des lettres aux missions et ambassades des pays mentionnés plus haut pour dénoncer les infractions commises.