12 octobre, 2023Le Syndicat national des mineurs (NUM), affilié à IndustriALL, prépare des actions de protestation pour réclamer plus de santé et de sécurité au travail face au nombre élevé de travailleurs qui perdent la vie dans les mines du pays.
Le NUM s'élève contre le taux élevé d'accidents mortels dans le secteur minier, en particulier dans les mines d'or, et va organiser des piquets de grève devant les sites des multinationales Harmony Gold et Sibanye Stillwater.
74 mineurs ont perdu la vie dans des accidents en 2021 et 49 l'an dernier, et le NUM signale que le nombre arrêté en septembre est de 27.
"Le syndicat est vivement préoccupé par le taux élevé d'accidents dans le secteur. Les vies des mineurs sont ce qui compte le plus pour nous. Nous ne tolérerons pas que se poursuivent ces meurtres brutaux de nos membres pendant qu'ils travaillent pour s'efforcer de subvenir aux besoins de leurs familles. Les accidents mortels sont déjà au nombre de 27 cette année. Le secteur de l'or est en tête avec 15 morts, 4 dans le secteur du charbon, 4 également dans celui du platine et 4 aussi pour les autres secteurs,"
écrit le NUM dans un communiqué.
L'industrie minière sud-africaine adopte des technologies telles que les capteurs sismiques, le "big data" et les technologies de l'information pour améliorer l'exploitation, ce qui pourrait avoir un effet positif sur la santé et la sécurité au travail avec une nouvelle diminution des accidents mortels. Les technologies utilisées incluent l'extraction souterraine automatisée, qui réduit les accidents dans le forage, le dynamitage, le chargement et le transport. D'autres technologies sont la détection de proximité et les systèmes d'avertissement de collision pour des travailleurs comme les conducteurs d'engins et les systèmes de prévention de chutes de roches.
Glen Mpufane, directeur d'IndustriALL en charge des mines, a déclaré :
"Alors que le nombre des accidents miniers diminue, beaucoup reste à faire car des mineurs continuent de mourir. Mais avec les lois, les politiques et les technologies en vigueur, plus de vies peuvent être sauvées. Le rôle des délégués de santé et de sécurité dans les mines reste essentiel pour faire baisser le nombre de blessés et de morts."
Le Département des ressources minérales et de l'énergie annonce que le gouvernement reste déterminé à appliquer des politiques visant le zéro accident et à veiller à ce que des technologies et des pratiques minières plus sûres soient adoptées pour réduire les accidents. En outre, ce département contrôle et fait respecter la santé et la sécurité dans les mines par des inspections et des audits. Il collabore aussi avec les organisations syndicales, les compagnies minières et d'autres parties prenantes dans des campagnes de sensibilisation à l'importance du respect des protocoles de santé et de sécurité.
La Loi sur la santé et la sécurité dans les mines donne le droit aux travailleurs de refuser de travailler dans des zones dangereuses où leur santé et leur sécurité sont menacées. Elle promeut aussi la détection des risques et l'élaboration de mesures pour l'élimination, la maîtrise et l'atténuation des risques pour la santé et la sécurité au travail par des stratégies tripartites et multipartites et la constitution de comités et délégués de santé et de sécurité.