14 mai, 2020Le syndicat IWFM, affilié à IndustriALL, a signé, avec les employeurs et les marques membres de l’initiative ACT (Action, Collaboration, Transformation) fabriquant dans le pays, un cadre d’action visant à protéger les travailleurs de l’industrie du vêtement contre les conséquences dévastatrices de la pandémie.
La pandémie à COVID-19 a provoqué une crise de l’industrie du vêtement au Myanmar, ayant de graves conséquences économiques sur les travailleurs. Dans le cadre d’une initiative menée par les syndicats, autant que 100 000 travailleurs de l’industrie du vêtement au Myanmar devraient bénéficier des mesures conclues avec certaines marques et employeurs.
Les parties s’engagent à coopérer de bonne foi pour garantir la santé et la sécurité des travailleurs de l’industrie du vêtement et de la chaussure sur leurs lieux de travail, et limiter les conséquences que la crise fait peser sur les usines et les travailleurs.
Il s’agit notamment de nouer le dialogue avec les organisations concernées pour mobiliser des ressources aux fins de couvrir les pertes salariales des mois d’avril à juillet des travailleurs de l’industrie du vêtement, en coordination avec l’action mondiale de soutien à l’industrie de l’habillement, ainsi que de soutenir les études de calcul du financement nécessaire pour compenser les pertes salariales effectuées par l’OIT.
En outre, les parties ont convenu de soutenir le développement de seuils de protection sociale, d’étendre la protection sociale des travailleurs et des employeurs de l’industrie du vêtement du Myanmar ainsi que de promouvoir le respect des réglementations en matière de santé et de sécurité.
Un élément important de l’accord réside dans l’exigence de faire respecter les orientations sur la liberté syndicale du Myanmar (Myanmar Freedom of Association Guideline) dans les usines fournisseurs faisant partie de l’initiative ACT et de promouvoir leur respect dans l’ensemble de l’industrie.
La déclaration, établie d’un commun accord, énonce les engagements spécifiques devant être pris par les syndicats, les employeurs et les marques.
Les syndicats s’engagent à promouvoir des lieux de travail sûrs et sains en sensibilisant les travailleurs à appliquer les mesures de protection contre l’infection, par exemple.
Les employeurs s’engagent également à promouvoir des lieux de travail sûrs et sains mais sur la base des règlements et orientations en matière de lutte contre la COVID-19 ayant été établis par le gouvernement du Myanmar, y compris en engageant activement le dialogue, ainsi qu’en informant et en consultant sur la stratégie commerciale de l’entreprise pour répondre à la pandémie et sur de possibles mesures conjointes visant à limiter la crise.
Les marques mondiales qui ont approuvé la déclaration (jusqu’à présent H&M, Inditex, Next, Tchibo et Bestseller) s’engagent à payer les produits déjà fabriqués et ceux en cours de production aux fabricants, ainsi qu’à maintenir des lignes de communication ouvertes, rapides et efficaces sur l’état des activité commerciales et la planification future avec les partenaires de la chaîne d’approvisionnement.
Jenny Holdcroft, Secrétaire générale adjointe d’IndustriALL, a déclaré :
« Les orientations du Myanmar sur la liberté syndicale ont jeté les bases de la coopération dans l’industrie du vêtement du pays et permis aux Parties de parvenir à un accord sur la façon dont elles répondront collectivement à la crise de la COVID-19. »
« Cet accord fixe un cadre concret pour la poursuite d’une action conjointe visant à faire face aux impacts de la prochaine phase sur les usines et les travailleurs. Nous appelons tous les employeurs et les marques qui s’approvisionnent au Myanmar à l’approuver. »