15 avril, 2015Le 15 avril, la veille de l’assemblée générale de Rio Tinto, IndustriALL Global Union a organisé une réunion préassemblée faisant appel aux investisseurs pour questionner les pratiques du géant minier qui exposent l’entreprise et ses actionnaires à des risques financiers, opérationnels, d’honorabilité, juridiques et relatifs aux droits de la personne.
La réunion était présidée par Business and Human Rights, et les nombreux participants parmi lesquels figuraient des investisseurs et des ONG ont écouté plusieurs interventions qui ont dit l’autre vérité sur Rio Tinto.
Kemal Özkan, secrétaire général adjoint de IndustriALL a dit dans sa déclaration liminaire:
Rio Tinto, qui est un chef de file de l’industrie, se décrit comme étant socialement responsable, mais parmi toutes les multinationales minières impitoyables, Rio Tinto se singularise comme étant exceptionnellement mauvaise.
Rio Tinto doit se montrer à la hauteur de la réputation qu’elle s’attribue pour que ses actes correspondent à ses paroles.
Ron Thomas de United Steelworkers à Labrador City, Canada, a dit que la détérioration des relations avec Rio Tinto était telle que 2.300 plaintes ont été soumises à arbitrage.
“Jusqu’à présent, Rio Tinto avait refusé tout dialogue avec le syndicat. Quand elle a appris que j’arrivais, elle a convoqué notre première réunion.”
“Je demande à Rio Tinto de traiter avec respect nos membres, de cesser d’employer des travailleurs contractuels et de redonner leur emploi à nos membres. Quelque chose doit changer. L’entreprise ne peut pas disposer du droit de laisser à l’abandon la ville où nous avons grandi.”
Dans un discours passionné, Vansler Standing Fox, membre de la tribu San Carlos Apache s’est opposée au développement prévu d’une mine de cuivre sur une terre sacrée des Indiens d’Amérique.
“Le projet de loi qui a donné cette terre à Rio Tinto a été approuvé discrètement par le congrès. Il faut maintenant que la population se dresse et arrête ce processus; s’il n’y a pas d’eau, il n’y aura pas d’emplois et par la suite, pas de vie.”
Lucy Graham, conseillère juridique de Business and Human Rights, Amnesty International, a parlé des crimes et des préjudices causés par l’entreprise dans la mine de cuivre au Myanmar, le projet Monywa.
Liz Umlas, conseillère en chef sur les stratégies de capitalisation IndustriALL, a dit.
“Nous avons entendu parler de très grandes conditions de pauvreté des parties concernées, causées par une entreprise qui se considère elle-même comme occupant une position dominante.”
Le rapport de IndustriALL Global Union intitulé “Pas durable: L’autre vérité sur Rio Tinto”, fournit davantage d’informations sur les pratiques controversées de Rio Tinto et les risques encourus par l’entreprise. Le rapport peut être téléchargé ici http://www.industriall-union.org/fr/themes/confronter-le-capital-mondial/entreprises-multinationales/rio-tinto