31 juillet, 2014Dans le cadre de son anti-syndicalisme soutenu, l’entreprise pharmaceutique Deva Holding en Turquie, qui est une filiale de l’entreprise d’origine britannique East Pharma, a mis à la porte huit travailleurs depuis juin, pour le simple motif d’avoir choisi de faire partie d’un syndicat.
Les huit travailleurs licenciés l’ont été lorsqu’ils ont adhéré à Petrol-Is, un affilié d’IndustriALL Global Union. Ils exerçaient leur droit légitime et fondamental à la liberté syndicale, garantie par des conventions internationales du travail de l’OIT ainsi que par la Constitution et la législation turques. Après que les travailleurs licenciés aient protesté aux portes de l’usine et que Petrol-Is ait obtenu une couverture médiatique nationale des faits, la situation demeure dans l’impasse.
Petrol-Is était un partenaire social au sein des activités de Deva. Cependant, les quatre dernières années ont vu une détérioration des relations sociales et les récents licenciements s’inscrivent dans la politique anti-syndicale de Deva. La direction a eu recours à différentes tactiques pour démolir 40 années de présence syndicale, des relations sociales conventionnées et un dialogue social mature au sein des usines Deva Holding situées à Çerkezköy, Kartepe et Topkapı, dans le périmètre d’Istanbul.
Durant cette période, la direction a annoncé qu’il n’y aurait plus de convention collective en prétextant des coûts de production élevés et les politiques gouvernementales à l’égard de l’industrie pharmaceutique. Elle a exercé une pression sur les travailleurs pour qu’ils signent des contrats de travail individuels au lieu de ceux couverts par la convention collective et licenciés 74 salariés parce qu’ils refusaient de signer ces contrats individuels.
Le Secrétaire général adjoint d’IndustriALL Kemal Özkan déclare :
Ces travailleurs et travailleuses ont légitimement et légalement le droit de choisir librement leur syndicat. IndustriALL demande avec insistance à la direction de Deva Holdings la réintégration immédiate des huit syndicalistes licenciés, le retrait de toutes les pressions envers les autres adhérents et l’introduction d’un dialogue constructif avec Petrol-Is.