5 décembre, 2014Huit cents travailleurs et travailleuses à la mine de Koornfontein dans la province de Mpumalanga, Afrique du Sud, sont en grève depuis le 17 octobre, pour protester contre le niveau médiocre des indemnités de licenciement.
Le géant minier Glencore a offert aux membres du personnel une semaine de salaire par année de service à la mine de Koornfontein, alors que l’indemnité correspond à trois semaines dans d’autres mines. Les personnes licenciées à Koornfontein ne perdent pas seulement leur emploi, mais sont victimes d’un règlement injuste pour les nombreuses années pendant lesquelles elles ont extrait du charbon pour Glencore.
Frans Baleni, secrétaire général du syndicat national des mineurs (NUM) affilié à IndustriALL Global Union, dit que Glencore refuse de verser une indemnité de licenciement d’un niveau décent:
“Contrairement à la pratique en vigueur dans l’industrie d’une indemnisation se montant à deux semaines de salaire par année complète de service, Glencore veut seulement payer une semaine par année. Nous mobilisons au niveau international nos syndicats affiliés à IndustriALL pour qu’ils nous rejoignent dans l’attaque menée contre cette conduite inacceptable.”
Dans un effort pour trouver une solution et mettre fin à la grève, NUM a engagé une instance chargée de la médiation. Mais lors d’une réunion organisée le 24 novembre, Glencore a refusé de prendre connaissance de la révision des propositions du syndicat.
"On en est aujourd’hui à la 49ème journée d’une grève menée dans le calme pour lutter contre une entreprise multinationale qui refuse de verser une indemnité décente de licenciement aux travailleurs, sous prétexte de ne pas créer un précédent," poursuit Frans Balen.
"Une fois licenciés, les travailleurs n’ont aucune chance de retrouver un emploi. C’est à proprement parler une condamnation à mort et NUM se battra bec et ongles pour s’assurer que nos membres obtiennent ce qu’ils demandent.”
Le directeur des mines de IndustriALL, Glen Mpufane, dit:
”Le refus de Glencore de travailler avec les syndicats pour trouver une solution raisonnable à ce conflit est scandaleux. Nous soutenons totalement le combat mené par les mineurs et demandons instamment à Glencore de régler ce problème le plus rapidement possible.”
Le conflit dans lequel intervient le syndicat NUM est l’un des cinq conflits actuellement en cours concernant les activités minières de Glencore au Pérou, en Colombie, en Australie et aux États-Unis. IndustriALL va lancer une action au niveau mondial pour répondre aux pratiques antisyndicales de Glencore.