5 novembre, 2013Une des plus grandes et plus profitables entreprises de textiles et de vêtements, Hilandería de Algodón Peruana (Hialpesa) a fait appel à la police ce lundi pour empêcher les syndiqués de pénétrer dans l’usine après avoir refusé de prendre part à la mascarade qu’était la signature de contrats bidons.
Les 136 travailleurs et travailleuses ont pris la décision draconienne de refuser de signer ces contrats après que les autorités en matière de législation du travail aient pris une décision historique en invalidant 1.008 contrats d’emploi à court terme. En droit, cela signifie que ces travailleurs deviennent automatiquement permanents, mais l’entreprise a botté en touche en relançant un carrousel d’appels sans fin et sans objet.
Après avoir plaidé leur cause via le gouvernement par voie de droit pendant quatre ans, les travailleurs, qui sont membres de la FNTTP, affiliée à IndustriALL, ont déclaré à leur employeur qu’ils n’étaient pas disposés à renoncer à leurs droits nouvellement acquis en signant de ridicules contrats à court terme. La réplique de l’entreprise a été sèche : « pas de signature, pas de travail ! ».
Certaines des marques se fournissant chez Hialpesa sont parmi les entreprises qui ont pris le parti inhabituel de demander dans le courant de cette année au gouvernement d’abroger la législation du travail concernant les « exportations non traditionnelles », qui disaient-elles, posaient un obstacle à l'application correcte de leurs codes de conduite.
IndustriALL est en train de solliciter l’intervention d’urgence de la Ministre du Travail péruvienne Nancy Laos ainsi que des marques et détaillants qui se fournissent chez Hialpesa pour s’assurer que les syndiqués soient autorisés à reprendre le travail et que la décision du ministère soit appliquée.