14 février, 2018La convention visant à améliorer les normes de sécurité dans l’industrie de la confection couvre maintenant plus de 2 millions de travailleurs et travailleuses.
À ce jour, 101 enseignes ont signé l’Accord de Transition 2018, qui entrera en vigueur à l’expiration, en mai, de l’Accord du Bangladesh de 2013. L’accord de 2018 concerne actuellement plus de 1.200 usines et au moins 2 millions de travailleurs et travailleuses. Alors que de nouvelles enseignes ajoutent chaque jour leur signature, ces chiffres croissent rapidement. Une mise à jour de la liste des signataires est disponible ici.
Le mois dernier, IndustriALL et UNI ont obtenu en vertu de l’accord 2013 un règlement de 2,3 millions de dollars de la part d’une marque multinationale de vêtements pour porter remède à des risques mortels présents sur des lieux de travail. C’était le second accord de ce genre et l’un des versements les plus importants consentis par une enseigne pour porter remède à des risques présents sur les lieux de travail au sein de sa chaîne d’approvisionnement.
“Les enseignes qui ont signé l’Accord de Transition 2018 affichent leur engagement envers la transparence et la sécurité pour les travailleurs et travailleuses au Bangladesh,”
a indiqué Valter Sanches, Secrétaire général d’IndustriALL Global Union.
“L’Accord est un cadre juridiquement contraignant qui représente la seule manière crédible de garantir qu’il soit porté remède en temps voulu aux dangers mortels que sont les risques d’incendie et les défauts structurels au sein des usines de textile et de prêt-à-porter.”
Christy Hoffman, Secrétaire générale adjoint d’UNI Global Union, a déclaré :
“Nous étions persuadés que la vaste majorité des signataires de 2013 apposeraient leur signature sur l’Accord de Transition 2018 et maintenant que nous avons dépassé la barre des 100 signataires, nous y sommes presque.”
“Nous avons apporté des améliorations au secteur et revenir en arrière n’aurait simplement aucun sens. Il est également important de rendre durables ces avancées en matière de sécurité professionnelle par le biais de Comités de Santé et Sécurité qui soient fonctionnels, et l’Accord de Transition mettra la priorité sur ce travail.”
L’Accord du Bangladesh, qui concerne 2,5 millions de travailleurs et travailleuses du secteur du prêt-à-porter du pays, a été mis en place par IndustriALL et UNI en 2013 à la suite de la catastrophe de Rana Plaza qui a tué plus de 1.100 travailleurs et travailleuses de la confection et en a blessé plus de 2.000. C’est le premier accord avec des dispositions juridiquement contraignantes qui requière des enseignes de la mode qu’elles imposent à leurs sous-traitants d’éliminer les problèmes liés à la sécurité incendie, structurelle et électrique.
Les inspecteurs mandatés par l’Accord ont jusqu’ici mené des missions dans plus de 1.800 usines qui fournissent plus de 200 enseignes. Plus de 118.500 risques liés à l’incendie, à l’électricité et aux défauts structurels ont été identifiés.
Quatre-vingt-trois pourcents des dangers identifiés au cours de la première vague d’inspection de l’Accord ont trouvé remède et 699 usines concernées par l’Accord ont réalisé plus de 90% des mesures correctives.
L’Accord de Transition 2018 a été signé en juin de l’année dernière. Ce document juridiquement contraignant entrera en vigueur lorsque l’accord d’origine expirera en mai et étendra les mesures de protections de l’Accord jusqu’au 31 mai 2021, sauf si un comité conjoint de suivi, composé d’enseignes signataires, de syndicats signataires de l’Accord, de la BGMEA (Association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh), de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et du gouvernement du Bangladesh reconnaissent à l’unanimité qu’une série de conditions rigoureuses pour un passage de témoin vers un organe national de régulation sont rencontrées avant cela.