17 mars, 2020Les travailleurs des champs pétrolifères de Trinité-et-Tobago demandent à la multinationale BP de renégocier la nouvelle formule de prix convenue avec la société énergétique d’État qui a un impact néfaste sur une économie insulaire fragile. Les difficultés des entreprises pétrochimiques et manufacturières à faire face à une forte hausse des prix entraînent des fermetures d’usines et des pertes d’emplois.
Selon le syndicat, le nouvel accord entraînera une hausse des prix de 100%. De nombreuses compagnies qui utilisent du gaz naturel devront fermer leurs usines par manque de moyen de payer des prix plus élevés. Les fermetures entraîneront des licenciements massifs et auront des effets économiques et sociaux dévastateurs sur des milliers de travailleurs et leurs familles.
« Cela va provoquer une série de fermetures d’usines. YARA International a déjà fermé une de ses usines et devra en fermer deux autres, ce qui aura des incidences catastrophiques sur des centaines de travailleurs. L’ensemble du parc industriel de Point Lisas, au centre du secteur pétrochimique du pays, fait également face à une fermeture imminente »,
a indiqué Ancel Roget, président de l’OWTU et du Mouvement syndical uni (JTUM).
« Le gaz naturel est une ressource qui appartient à la population de Trinité-et-Tobago, qui ne profite pas, de toute évidence, de la richesse de son pays. Nous pouvons affirmer avec certitude qu’une fermeture totale de ce secteur clé provoquera davantage de douleur et de souffrance insupportables à notre peuple. »
IndustriALL considère l’énergie comme l’une des questions majeures de l’agenda politique et plaide en faveur d’un modèle qui protège l’environnement tout en reconnaissant l’énergie comme une condition préalable au succès de l’économie moderne, une source de travail décent et une composante essentielle d’une société juste et équitable.
Dans une lettre adressée au PDG du groupe mondial BP, Bernard Looney, le Secrétaire général d’IndustriALL, Valter Sanches, appelle à un nouvel accord en matière de prix à Trinité-et-Tobago:
« Compte tenu des répercussions sociales et économiques imprévues de la nouvelle formule de prix sur les travailleurs, l’industrie et l’économie nationale, IndustriALL Global Union exhorte BP à réviser sa nouvelle formule de prix et à renégocier avec le gouvernement de Trinité-et-Tobago. »