21 juillet, 2016Environ 1 million d’Uruguayens sur une population totale de 3 millions d’habitants ont participé, le 14 juillet, à une grève de 24 heures organisée en soutien aux demandes en matière d’emploi, de salaire, de conditions de vie, de services sociaux et de justice sociale.
« La grève s’oppose aux coupes dans les dépenses des services sociaux et défend l’emploi, la hausse des salaires et l’investissement public, ainsi que l’arrêt de la participation du secteur privé aux prestations de sécurité sociale », a expliqué John Almada, un membre d’UNMRA fortement impliqué dans la préparation de cette journée d’action.
Le nombre extrêmement élevé de travailleurs venus manifester, le 14 juillet, à travers les rues de Montevideo, capitale de l’Uruguay, et d’autres villes, montre le niveau élevé de soutien à la grève, organisée avec le concours des affiliés d’IndustriALL Global Union: UNMRA, UOC et FOPCU.
En raison de la participation massive des travailleurs et des organisations sociales, la confédération syndicale PIT-CNT a décrit l’événement comme une des plus importantes grèves générales ayant eu lieu depuis l’élection de Tabaré Vázquez à la présidence de l’Uruguay en 2015.
La grève fait partie d’une stratégie visant à encourager le gouvernement à négocier et à changer sa politique salariale:
« Nous avons lancé un appel à la grève pour changer les choses. Un des problèmes réside, pour le prochain round des négociations salariales, dans la politique salariale du gouvernement, extrêmement défavorable aux travailleurs », a indiqué Fernando Pereira, président de la PIT-CNT, lors d’une conférence de presse, le 14 juillet.
Pereira a signalé que la PIT-CNT organisera une action majeure durant les six prochains mois si le gouvernement ne consent pas à changer sa politique salariale.
Jorge Almeida, le Secrétaire régional d’IndustriALL, a déclaré:
« IndustriALL soutient ces initiatives syndicales visant à protéger les salaires et les acquis sociaux gagnés par les travailleurs uruguayens ».