8 mai, 2014L’Agence nationale américaine des relations de travail NLRB a présenté une plainte en accusant FirstEnergy (FE), ses entreprises chargées des activités West Penn Power et Potomac Edison, et d’autres filiales de FE, de toute une série de pratiques déloyales de travail durant les négociations en cours avec le syndicat des travailleurs des services publics d’Amérique pour une nouvelle convention collective s’appliquant à plus de 700 travailleurs et travailleuses en Pennsylvanie, au Maryland, en Virginie occidentale et en Virginie.
La plainte suit de peu une autre objection de NLRB en février accusant l’entreprise d’infractions à la législation du travail dans l’usine de FE à Harrison en Virginie occidentale.
La plainte, présentée le 25 avril par le bureau régional de NLRB à Pittsburgh, accuse les entreprises de refuser illégalement de négocier avec le syndicat sur les conséquences des récentes fermetures d'usine et les transferts de postes de l’unité de négociation; la dénonciation de la convention collective avec le système UWUA de la section syndicale 102; l’incapacité de fournir des données cruciales au syndicat pendant les négociations; et d’entreprendre d’autres actions de mauvaise foi dans la négociation.
“Cette plainte représente un nouvelle étape décisive dans nos efforts pour obtenir justice pour les travailleurs et travailleuses du secteur public chez FirstEnergy,” a déclaré Bob Whalen, président de la section 102 du système UWUA. “Le large champ d'application et la gravité des infractions relevées dans la plainte montrent que quelque chose va très mal dans les politiques de relations de travail de l’entreprise.”
La plainte porte sur de nombreuses actions illégales de FE, parmi lesquelles:
- le refus de négocier sur les effets de la fermeture de Hatfield’s Ferry et des usines Mitchell en octobre dernier, à moins que le syndicat ne donne son accord sur des revendications portant sur un contrat à moyen terme pour l’unité de négociation des quatre États fédérés;
- le transfert illégal d’une équipe mobile d'entretien couverte par le contrat de la section syndicale 102 de Pennsylvanie à la Virginie occidentale, et l’organisation une fois de plus de négociations sur les effets des demandes de concession de FE;
- une menace sur les membres de l'équipe mobile d'entretien avec des mises à pied dans le cas où ils n’auraient pas adhéré à un autre syndicat, reconnaissant alors illégalement l'autre syndicat pour le travail transféré;
- le refus de fournir des données cruciales à l’UWUA sur des questions relatives à la négociation, et de nombreuses autres pratiques déloyales de travail.
La plainte de NLRB cherche à obtenir une voie de secours pour Transmarine Navigation, pour obtenir que l’entreprise reprenne le versement des salaires aux salariés concernés depuis le moment où l’entreprise a reçu de NLRB l’ordre de négocier sur les conséquences des fermetures d’unités jusqu’à ce que les parties concluent un accord ou aboutissent de bonne foi à une impasse dans les négociations.
La plainte accuse aussi FirstEnergy d’utiliser d’autres pratiques déloyales de travail, à savoir:
- la dénonciation de la continuation par les parties de “la convention collective générale” date du 1er mai 2013, même si la convention prévoit sa reconduction pour une autre année;
- la dénonciation de l’existence de dispositions à long terme dans la convention collective générale qui établissent les procédures de résiliation ou de prolongation de la convention;
- la négligence et le refus de fournir une information concernant les négociations sur les prestations de santé.
D’autres accusations de l’UWUA contre des tactiques de mauvaise foi de FE contre un syndicat de travailleurs de Penelec en Pennsylvanie centrale sont encore en cours d’investigation par NLRB.
Des membres de la branche 180 de la section syndicale 102 ont repris leur travail en avril après avoir résisté à un lock-out de vingt semaines imposé par la direction juste avant la fête du Thanksgiving. FE a échoué complètement pour se servir du lock-out comme moyen coercitif pour forcer les travailleurs et travailleuses de Penelec d’accepter les demandes abusives de concession de la direction.
En dépit du lock-out, les travailleurs et travailleuses de Penelec ont refusé d’accepter les demandes de la direction portant sur une réduction des prestations des salariés, sur les conditions de travail et les normes de service à la clientèle. Les membres de l’UWUA à Penelec ont repris le travail le 14 avril.
Les affiliés de IndustriALL unis ont soutenu la riposte des membres de l’UWUA en avril contre FirstEnergy.