10 mai, 2023Minera Panama, une filiale de First Quantum Minerals, poursuit une politique qui viole le droit fondamental de se syndiquer et de négocier collectivement. IndustriALL demande instamment à la société minière canadienne First Quantum Minerals de garantir le respect du droit à la liberté syndicale au sein de sa mine de cuivre au Panama.
Le Secrétaire général d’IndustriALL Global Union, Atle Høie, a écrit au PDG de First Quantum Minerals Ltd, Tristan Pascall, pour l’avertir que son entreprise viole les droits fondamentaux de ses travailleurs.
Il a également indiqué que l’entreprise ne respectait pas ses obligations de diligence raisonnable en matière de droits de l’homme en pratiquant de la discrimination à l’égard des dirigeants du Syndicat des mines STM, affilié à Convergencia Sindical (CS) au Panama et en les empêchant de mener à bien leurs activités syndicales légitimes.
M. Høie a exhorté l’entreprise à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux actes de discrimination à l’encontre du STM et pour garantir le plein respect du droit à la liberté syndicale. Le STM avait informé IndustriALL que Minera Panama enfreint le droit des travailleurs à former librement des organisations de leur choix et à s’y affilier, un droit consacré par les normes de l’Organisation internationale du travail (OIT).
L’organisation syndicale a condamné le licenciement abusif des dirigeants syndicaux du STM par l’entreprise, ainsi que son refus de réintégrer son Secrétaire général, Osvaldo Tallet, au même poste et dans les mêmes conditions qu’avant son licenciement et son insistance à lui confier des tâches qui ne sont pas prévues dans son contrat.
Le syndicat a également souligné que l’entreprise fait preuve de discrimination à l’égard de M. Tallet et d’un autre dirigeant du STM en ne prenant pas en charge leurs frais d’hébergement, comme elle le fait pour les autres travailleurs employés dans une mine située dans une région isolée. En outre, trois autres dirigeants syndicaux se voient refuser l’accès à la mine, ce qui les empêche de tenir des réunions et des assemblées avec leurs membres et les autres travailleurs. Enfin, trois membres actifs qui ont enregistré des vidéos de soutien au STM dans le cadre de la campagne de recrutement du syndicat ont subi des représailles et ne peuvent plus se présenter au travail à la mine.
Les travailleurs affirment également que l’entreprise a utilisé des tactiques dilatoires pour retarder sa mise en conformité avec plusieurs arrêts de la Cour suprême panaméenne et qu’elle a continué à enfreindre de manière répétée le droit à la liberté syndicale. Pour le STM, ces infractions surviennent à un moment clé, alors que les autorités du travail sont en train de décider lequel des deux syndicats de l’entreprise pourra négocier une convention collective.
Dans sa lettre à Tristan Pascall, le Secrétaire général d’IndustriALL, Atle Høie, a déclaré :
“Les actes posés par First Quantum représentent une grave violation du droit fondamental à la liberté syndicale. La discrimination antisyndicale représente l’une des violations les plus graves de cette liberté, car elle peut mettre en péril l’existence même des syndicats. Nous vous demandons instamment de prendre les mesures nécessaires pour annuler les actes de discrimination à l’encontre du STM et de garantir le plein respect du droit à la liberté syndicale.”