29 janvier, 2014Migros et Coop continuent de refuser de signer l’Accord sur les mesures de sécurité qui ont trait aux incendies et aux bâtiments au Bangladesh, malgré 1800 personnes tuées au cours des sept dernières années en raison du manque de sécurité dans des ateliers et fabriques.
Les syndicats mondiaux UNI et IndustriALL, présents en Suisse, ont écrit aux deux chaînes de supermarchés à la fin de l’année dernière pour les exhorter à signer l’Accord, qui a vu le jour après l’effondrement du complexe d’ateliers et de fabriques Rana Plaza en avril causant la mort de plus de 1.100 personnes. Plus de 120 marques mondiales dont les produits sont fabriqués au Bangladesh ont déjà accepté des inspections de sécurité strictes et indépendantes, notamment des grandes chaînes européennes de supermarchés comme Carrefour, Tesco et Sainsbury’s.
Les deux syndicats mondiaux viennent maintenant d’écrire une seconde fois en demandant une réunion avec les directeurs généraux des deux entreprises.
Le secrétaire général de l’UNI, Philip Jennings, a déclaré: “Aucune excuse n’est valable pour refuser de signer l’Accord quand 1.800 mères, pères et enfants son morts uniquement en raison du manque de sécurité dans les ateliers qui fabriquent les produits vendus par des marques occidentales. Migros et Coop ont une responsabilité qu’elles refusent d’admettre.”
De son côté, Jyrki Raina, secrétaire général de IndustriALL dit qu’il est grand temps que des marques suisses se joignent à plus de 120 signataires: "Nous devons ensemble faire du Bangladesh un label de fierté. COOP et Migros doivent assumer leur responsabilité pour une industrie viable de la confection et signer l’Accord."
Cet accord sans précédent entre des marques et des syndicats mondiaux prévoit des inspections de sécurité strictes et indépendantes dans les ateliers et fabriques, et permet aux travailleuses et travailleurs de refuser de travailler quand un atelier est considéré comme étant dangereux. Dans les lettres envoyées aux deux directeurs de Migros et de Coop, Philip Jennings et Jyrki Raina ont insisté sur la raison pour laquelle les deux entreprises suisses devaient signer l’Accord, et demandé une réunion avec les directeurs généraux.