11 avril, 2019Des manifestations ont eu lieu dans le monde entier pour réclamer la justice et la liberté pour l’ex-Président brésilien, Lula da Silva.
Des rassemblements ont eu lieu dans plus de 30 villes à travers le monde, entre le 7 et le 10 avril, pour soutenir le mouvement de libération de Lula (Free Lula Movement). L’ancien président du Brésil a été emprisonné il y a tout juste un an à Curitiba après avoir été la cible de persécutions politiques et judiciaires sans précédent.
« Depuis un an exactement, j’ai été isolé dans une cellule de prison à Curitiba. Ils n’ont jamais produit un élément de preuve contre moi. Je suis un prisonnier politique, exilé à l’intérieur de mon propre pays et séparé du peuple brésilien, de ma famille et de mes très chers amis. On m’a interdit de donner des interviews, de parler et d’être entendu. Ils pensaient que l’imposition de ce long silence me calmerait définitivement. Mais cela n’a pas marché, et nous n’allons pas nous taire parce que nous sommes des millions de voix ».
Ce sont les mots que Lula a écrit dans une lettre publiée par les voies officielles le 7 avril.
Les dirigeants syndicaux de divers organismes mondiaux ont organisé un rassemblement à Genève, le 7 avril, pour afficher leur solidarité avec l’ancien président du Brésil, appelant à la justice et exigeant sa sortie immédiate de prison.
Lorsque Lula était au pouvoir de 2003 à 2010, son gouvernement a sorti de la pauvreté 40 millions de personnes, réduit le travail des enfants, permis l’autonomisation des femmes, augmenté le salaire minimum de 72 %, créé 15 millions d’emplois et 7 millions de places universitaires supplémentaires, et adopté le programme de protection sociale « Bolsa Familia ».
Lula a réalisé tout cela en réussissant en parallèle à parvenir à la croissance de l’économie du Brésil en permettant à des millions de brésiliens d’accéder au marché de consommation. Il a également veillé à ce que la richesse nouvellement créée soit équitablement distribuée.
Tous les sondages ont montré que Lula aurait remporté les élections de l’an dernier (même depuis sa cellule de prison) s’il n’avait pas été empêché de se présenter à l’élection et injustement emprisonné. Sa détention arbitraire porte atteinte à la démocratie et prive le peuple brésilien du droit d’élire leur leader préféré.
Depuis le coup d’État contre Dilma Rousseff, tant le gouvernement de Michel Temer, instigateur du coup d’État, que le gouvernement de l’actuel président, Jair Bolsonaro, ont cherché à détruire toutes les réformes sociales et les droits des travailleurs, des femmes, des autochtones et de la communauté LGBT.
Le Secrétaire général d’IndustriALL Global Union, Valter Sanches, a également participé à la manifestation à Genève:
« Nous sommes tous Lula et le projet qu’il représente. Nous soutenons sa cause et nous continuerons à revendiquer la justice, la liberté et le respect de ses droits politiques.
Son incarcération politique a également bridé la démocratie au Brésil. Nous continuerons à lutter pour rétablir la primauté du droit et la démocratie, et pour sauvegarder l’emploi, les politiques sociales et le développement durable dans le pays ».