22 juillet, 2022Le régime en Biélorussie a démantelé les syndicats indépendants du pays. IndustriALL et ses affiliés restent déterminés à les défendre, eux et la démocratie dans le pays.
Le 18 juillet, la Cour suprême a décidé de liquider et de dissoudre le Congrès biélorusse des syndicats démocratiques (BKDP) et ses quatre membres, dont trois sont affiliés à IndustriALL : le Syndicat indépendant biélorusse (BITU ou BNP), le Syndicat des travailleurs de la radio et de l’électronique (REP), le Syndicat libre de Biélorussie (SPB) et le Syndicat libre des métallurgistes (SPM).
IndustriALL considère cette décision comme nulle et non avenue et continue à soutenir ses affiliés BITU, SPM et REP.
Dans sa lettre adressée au Directeur général de l’OIT pour réclamer une intervention urgente,
“IndustriALL condamne dans les termes les plus forts la décision du tribunal, que nous ne reconnaissons pas. Nous continuerons à aider et à soutenir pleinement les syndicats indépendants en Biélorussie afin de garantir leur continuité organisationnelle.”
La répression des syndicats indépendants en Biélorussie est motivée par des raisons politiques et constitue une attaque contre la démocratie et ses institutions. L’arrestation de dirigeants syndicaux pour avoir exercé leur droit légitime à la liberté syndicale constitue une grave violation de leurs droits humains fondamentaux.
IndustriALL revendique la libération immédiate des 15 dirigeants et militants syndicaux encore en prison :
1. Aliaksandr Yarashuk : Président du Congrès biélorusse des syndicats démocratiques, BKDP.
2. Siarhei Antusevich : Vice-président du BKDP.
3. Hennadz Fiadynich : Vice-président du syndicat des travailleurs de la radio et de l’électronique, REP.
4. Vatslau Areshka : militant du REP.
5. Mikhail Hromau : membre et secrétaire du Conseil du SPM.
6. Iryna But-Husaim : responsable de l’équipe média du BKDP, comptable du BKDP.
7. Miraslau Sabchuk : militant du SPM.
8. Yanina Malash : Présidente adjointe de la SPM, responsable de la syndicalisation.
9. Vitali Chychmarou : membre du Conseil du SPM, inspecteur du travail.
10. Vasil Berasneu : Président par intérim du REP.
11. Zinaida Mikhniuk : Présidente adjointe du REP.
12. Aliaksandr Mishuk : Vice-président du BITU, Président du BITU de JSC Belaruskali.
13. Ihar Povarau : militant du BITU à l’usine métallurgique BMZ.
14. Yauhen Hovar : militant du BITU à l’usine métallurgique BMZ.
15. Artsiom Zhernak : président du SPM de l’usine automobile de Minsk.
IndustriALL formule également la réclamation suivante :
“de toute urgence, le gouvernement de Biélorussie doit donner accès aux visiteurs, y compris à une mission de l’OIT dans le pays, à IndustriALL, à la CSI et à d’autres organisations syndicales internationales, afin de vérifier les conditions d’arrestation et de détention et le bien-être des syndicalistes détenus.”
En outre, IndustriALL revendique que l’accès soit donné à ces organisations afin d’observer les procès en cours contre les syndicalistes et les organisations syndicales.
“IndustriALL s’engage à continuer de soutenir et d’aider les syndicats indépendants biélorusses dans leur lutte en vue d’exercer en toutes circonstances, sans crainte de persécution ou de détention, leur droit de réunion et d’association pacifique, à la liberté d’opinion et d’expression, à la liberté de la presse, leur droit à un procès équitable et leur droit à la syndicalisation et à la négociation collective,”
a déclaré le Secrétaire général adjoint d’IndustriALL, Kemal Ōzkan.
“Le gouvernement de Biélorussie doit changer de cap et s’engager à respecter les normes démocratiques internationales.”
De fausses nouvelles mal fagotées et peu convaincantes font partie des attaques incessantes du régime en Biélorussie. La machine de propagande de l’État a intensifié ses attaques contre IndustriALL, l’OIT, ainsi que les syndicats du pays. La télévision d’État biélorusse a diffusé un film contenant des enregistrements obtenus illégalement de locaux syndicaux, ainsi que des images d’IndustriALL obtenues tout aussi illégalement, qui tentaient de dépeindre des directions syndicales corrompues.