22 novembre, 2012Le Comité de la liberté syndicale de l’Organisation internationale du Travail a publié des recommandations adressées à la Russie et la Biélorussie sur les affaires 2758 et 2090 engagées sur la base de plaintes présentées par des syndicats nationaux avec le soutien de IndustriALL Global Union.
En ce qui concerne la plainte de la Confédération du travail de Russie (KTR), affaire no 2758, le Comité a recommandé d’examiner la proposition conjointe de la KTR et de la Fédération des travailleurs indépendants de Russie (FNPR), concernant la plainte dans le cadre de la Commission tripartite russe, et de prendre des initiatives législatives pour remédier à divers problèmes concernant les droits syndicaux et du travail dans la législation russe.
Il recommande fermement d’exclure les brochures du syndicat interrégional des travailleurs de l’automobile (ITUA), affilié à IndustriALL, de la liste fédérale des documents extrémistes, et de s’assurer que cela n’aura plus jamais lieu. http://www.industriall-union.org/archive/imf/fighting-for-decent-work-is-extremism.
L’OIT a également recommandé d’enquêter sur les allégations de harcèlement antisyndical de Valentin Urusov, syndicaliste envoyé en prison pour six ans, et de le remettre immédiatement en liberté si ces allégations s’avéraient véridiques.
Lors de ses sessions, le conseil de surveillance de l’OIT a également examiné les mesures prises par le gouvernement biélorusse pour appliquer les recommandations de 2004 d’une commission d’enquête de l’OIT sur l’affaire 2090, qui a commencé il y a plus de dix ans. La Commission a regretté profondément que le gouvernement ait une fois de plus négligé de répondre aux recommandations précédentes de la Commission et aux nouvelles accusations d’infraction à la liberté syndicale. Elle demande instamment au gouvernement d’être plus coopératif dans l’avenir.
L’instance dirigeante a examiné 32 affaires et désigné cinq pays comme étant les auteurs d’infractions graves: Argentine, Cambodge, Éthiopie, Fidji et Pérou.
Les cinq affaires concernent des infractions constantes au droit des travailleurs et travailleuses de se syndiquer, à la négociation collective et au dialogue social.
Dans le cas de la crise en Grèce, l’OIT a aussi examiné un déficit considérable de dialogue social dans les mesures d’austérité prises dans le pays et souligné le besoin d’une assistance de l’OIT.