23 août, 2017Soucieuse de trouver des réponses adéquates aux changements rapides que connaît l’environnement de travail, le 21 août 2017, en présence du Premier ministre de Suède et de la Présidente de Maurice, l'Organisation internationale du travail (OIT) a inauguré la Commission sur l'avenir du travail.
Cet organisme international de haut niveau produira un rapport exhaustif qui procédera à un examen approfondi de l’avenir du travail afin de fournir la base analytique nécessaire à la poursuite de la justice sociale au 21e siècle. La commission se penchera tout particulièrement sur la relation entre travail et société, le défi de créer des emplois décents pour tous, l’organisation du travail et de la production et la gouvernance du travail.
La commission est composée de 28 membres, dont ses deux coprésidents et quatre membres de droit que sont le Directeur général du BIT et les membres du bureau de son Conseil d'administration. Philip Jennings, le Secrétaire général d'UNI Global Union, figure aussi parmi ses membres.
Cette commission est mise en place dans le cadre de l’Initiative du centenaire sur l’avenir du travail, lancée par le Directeur général du BIT, Guy Ryder, en 2013. Les membres de la commission produiront un rapport indépendant qui sera soumis à la Conférence du centenaire de l’OIT en 2019.
Ameenah Gurib-Fakim, Présidente de Maurice, et Stefan Löfven, Premier ministre de Suède, ont pris la parole à la cérémonie inaugurale.
Le Directeur général du BIT, Guy Ryder, a parlé de l'importance de l'avenir du travail à la lumière des changements de grande ampleur et sans précédent que connaît le monde du travail du fait de l'innovation technologique, de l'évolution démographique, du changement climatique et de la mondialisation.
"Il est extrêmement important que nous abordions ces défis avec la conviction que l’avenir du travail n’est pas prédéterminé. C’est à nous qu’il revient de forger cet avenir selon les valeurs et les priorités que nous choisissons et grâce aux politiques que nous élaborons et mettons en œuvre", a-t-il déclaré.
Dans son allocution, la Présidente de Maurice a fortement encouragé
"tous les pays et toutes les parties concernées à faire des recommandations détaillées et apporter des idées nouvelles pour faire face aux défis et aux perspectives de l’avenir du travail. Nous pouvons y parvenir "en plaçant les individus au premier plan", en reconnaissant que le travail est plus qu’un simple facteur de production ou qu’une simple marchandise sur le marché du travail, selon l’esprit de la Constitution de l’OIT."
Le Premier ministre suédois, Stefan Löfven, a déclaré :
" Nous ne pouvons pas stopper le développement, nous ne devons même pas essayer. Ce que nous devons faire, c’est nous rassembler, pour mettre à profit l’innovation afin d’améliorer la vie quotidienne de millions de personnes, pour utiliser les nouvelles technologies afin de bâtir des sociétés plus propres et plus durables, tout en créant de nouveaux emplois avec de meilleures conditions de travail pour tous. Ces objectifs se trouvent au cœur de notre Commission."
Valter Sanches, le Secrétaire général d'IndustriALL Global Union, assistait à la cérémonie et a déclaré :
"En tant qu'acteur mondial représentant les intérêts de 50 millions de travailleurs de l'industrie dans le monde, nous ne pouvons que nous féliciter du lancement de cette initiative de l'OIT. Les travailleurs doivent avoir leur place à la table pour discuter de l'avenir du travail. Une transition juste est une des réponses que nous apportons aux défis que rencontrent les travailleurs dans un environnement de travail en rapide mutation. Nous attendons de cette initiative qu'elle nous aide à instaurer l'équité et la justice, en particulier dans les pays où les conditions des travailleurs sont encore au niveau "Industrie 0.4" en termes de précarité des conditions de travail."
La vidéo de cette cérémonie peut être consultée sur le site de l'OIT..