7 avril, 2022Le Syndicat unifié de la chimie, qui représente les travailleurs de Natura Brasil, a mis les activités à l’arrêt pour réclamer de meilleures conditions de travail. À la suite de cette action, l’entreprise a accepté de rencontrer le syndicat et d’améliorer la situation dans l’usine.
Le Syndicat unifié de la chimie, qui représente les travailleurs de Natura Brasil, a mis les activités à l’arrêt pour réclamer de meilleures conditions de travail. À la suite de cette action, l’entreprise a accepté de rencontrer le syndicat et d’améliorer la situation dans l’usine.
Les travailleurs et travailleuses de la plus grande multinationale de cosmétiques du Brésil, Natura, ont présenté à l’entreprise un cahier de revendications pour de meilleures conditions de travail et ont sollicité une réunion pour en discuter. En l’absence de réponse de la part de la direction, le syndicat a organisé une manifestation devant l’entreprise le 25 mars.
À la suite à cette action, Natura a accepté de négocier avec le syndicat le 29 mars. Au cours de la réunion, les travailleurs et travailleuses ont également expliqué que, suite au licenciement de nombreuses personnes au cours de l’année écoulée, les salariés restants devaient se démener pour atteindre les objectifs et estimaient que l’entreprise devait leur verser les montants dus au titre de la participation aux bénéfices.
Ivani Souza, travailleur de Natura et dirigeant syndical, a déclaré :
“La pression subie au plan professionnel a augmenté, mais il y a moins de personnes qui travaillent et nous finissons par en payer le prix. La charge de travail est excessive et de nombreux travailleurs et travailleuses se blessent. C’est pourquoi nous demandons des salaires et des conditions décentes.”
À l’issue d’une réunion de 4 heures, Natura a accepté de prendre des mesures pour améliorer les conditions de travail en résolvant certains des problèmes de l’usine. Les points abordés comprenaient :
- un changement de prestataire de soins
- la fourniture d’un équipement de travail approprié pour chaque tâche
- l’amélioration de la qualité des aliments
- la réduction des risques professionnels liés au stress thermique résultant de l’exposition à une chaleur ou un froid excessif
En ce qui concerne la demande d’intéressement aux bénéfices et l’embauche de personnel pour les lignes de production, la société a proposé une autre réunion pour le 8 avril, au cours de laquelle elle a l’intention de présenter une contre-proposition de nature financière.
“Il ne fait aucun doute que la pression exercée sur Natura a porté ses fruits. Mais ce n’est pas le moment de rester les bras croisés et de laisser l’entreprise agir dans son unique intérêt. Nous devons être vigilants et organisés, évaluer les solutions que l’entreprise présentera lors de la réunion du 8 avril et nous assurer qu’elle ne fait pas que gagner du temps pour que les travailleurs et travailleuses se sentent en danger et abandonnent leur lutte,”
a déclaré le syndicat dans un communiqué officiel.
Le Secrétaire régional d’IndustriALL, Marino Vani, a conclu :
“Nous félicitons le Syndicat unifié de la chimie pour sa lutte en faveur de meilleures conditions de travail. Nous espérons que Natura honorera ses engagements et présentera une proposition conforme aux besoins des travailleurs et travailleuses lors de la réunion du 8 avril.
Nous suivrons l’évolution de la situation et resterons solidaires des travailleurs et travailleuses, du syndicat, de sa fédération et de notre affilié, la CNQ/CUT, qui soutient également cette lutte.”