26 octobre, 2012En refusant les délais de parution au journal officiel des salaires minimums au Lesotho, les travailleurs et travailleuses de la confection prévoient d’organiser une marche jusqu’aux bureaux du Premier ministre, lundi 29 octobre, pour exiger un minimum vital.
Les travailleurs et travailleuses sont déçus par le fait que le gouvernement n’a pas donné la raison du délai d’inscription au journal officiel des salaires minimums au Lesotho, qui devaient s’appliquer à compter du 1er octobre 2012. Daniel Mariasane, secrétaire à l’éducation du syndicat des travailleurs d’usine du Lesotho (FAWU), affilié à IndustriALL, et qui mène la campagne, dit que le gouvernement voulait à l’origine exclure le secteur de la confection de l’inscription au journal officiel du salaire minimum, ce qui fait que le délai est sans doute provoqué par la résistance du patronat à une augmentation des salaires.
Lors d’un atelier tripartite organisé conjointement par l’OIT et le ministère du Travail et de l’Emploi en février 2012, les parties avaient approuvé huit critères à prendre en compte par l’organe consultatif sur les salaires pour fixer le montant des salaires minimums dans le secteur de la confection, dont l’un concerne un minimum vital.
Une étude détaillée a alors été entreprise par un consultant indépendant de l’OIT sur la fixation du montant d’un minimum vital pour les travailleurs et travailleuses de la confection au Lesotho, qui a conclu que les travailleurs et travailleuses avaient besoin de 1.415 M (141 euros) pour subsister et de 2.148 M (214 euros) pour faire face à leurs besoins essentiels.
Ces indications justifient les revendications des travailleurs et travailleuses de la confection qui demandaient un minimum vital de 2.020 M (202 euros) par mois lors de leurs manifestations en 2011. Mariasane signale une autre étude de la Banque centrale du Lesotho qui proposait un salaire minimum de 1.396 R (140 euros) pour le secteur.
“Les employeurs veulent que les travailleurs et travailleuses acceptent une augmentation de 8 pour cent d’un salaire minimum de 83 euros, soit moins de 10 euros d’augmentation”, dit Mariasane. Nous voulons une révision du salaire minimum dans le secteur conformément à l’étude commandée par l’OIT et aux conclusions de la Banque centrale”.
Les autres revendications qui seront présentées au Premier ministre concernent l’application des salaires minimums à tous les travailleurs et travailleuses, et non seulement aux personnes qui ont plus de 12 mois de service, la fin de la discrimination des travailleuses dans la confection qui ont seulement deux semaines de congé de maternité quand toutes les autres travailleuses ont droit à six semaines au Lesotho, et la création d’un conseil de négociation sectoriel chargé d’établir le droit de grève sur les questions salariales.