3 septembre, 2018Les dirigeants des syndicats représentant les travailleurs à l’entreprise publique chilienne de cuivre Codelco font l’objet de menaces pour leurs activités syndicales.
Le 22 août, une pierre a été jetée sur la voiture de Miguel Veliz, dirigeant de la section syndicale No. 3 de la mine Chuquicamata, détenue par Codelco. Les auteurs de l’attaque ont laissé une note de menace à l’attention du dirigeant.
Un message renfermant des slogans antisyndicaux était attaché à la pierre. Ils essaient de nous effrayer pour que nous arrêtions d’exercer nos activités syndicales; mais ils ne réussiront pas. L’incident ainsi que les noms de ceux qui m’ont menacé le mois dernier ont été signalés au procureur de la République. Je demande au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise pas,
a indiqué Veliz.
La Section syndicale No. 3 fait partie de la Fédération des travailleurs du cuivre (FTC), affilié à IndustriALL Global Union. Le Conseil de direction national de la FTC a condamné les menaces et les autres attaques perpétrées contre les responsables syndicaux.
Il a indiqué dans un communiqué:
Nous condamnons et sommes indignés par ces actes anonymes visant à intimider les travailleurs de Codelco. Cette violence engendre la peur et met en danger la sécurité des personnes.
Le Conseil a également insisté sur le fait qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer que l’enquête menée par les autorités compétentes aboutisse à l’identification des auteurs des attaques et à l’application de la loi dans toute sa rigueur.
L’instance dirigeante de la Section syndicale No. 3 a publié une déclaration condamnant l’attaque de son dirigeant et informant qu’Ana Catalán, Présidente du syndicat des travailleurs professionnels et des analystes de Gabriela Mistral, avait également été menacée.
Catalán a reçu des menaces de mort par téléphone le 21 août, et n’a pas pu participer aux négociations organisées par la direction de Codelco.
C’est terrible que des gens essaient de nous empêcher de faire notre travail et de protéger les droits de nos travailleurs. Notre conviction n’a pas changé: nous continuerons à travailleur à l’avancée des négociations et à l’obtention du meilleur résultat possible,
a signalé Catalán.
La Section syndicale No. 3 a indiqué qu’elle avait déjà entrepris des démarches auprès des autorités et appelé le gouvernement du Chili à intervenir afin de veiller à ce que les personnes qui menacent la liberté syndicale rendent compte de leurs actes.
Le Secrétaire régional d’IndustriALL, Marino Vani, a déclaré:
Nous condamnons ces actes de lâcheté et espérons qu’ils seront réglés aussi vite que possible. Les travailleurs doivent pouvoir exercer leurs droits syndicaux sans craindre des représailles. Nous demandons à Codelco de continuer à dialoguer de bonne foi avec les syndicats et de parvenir à un accord dans les négociations collectives.