4 septembre, 2013Plus de 80.000 membres du Syndicat national des Mineurs (NUM), affilié à IndustriALL, occupés dans les mines d’or d’Afrique du Sud ont lancé une grève au finish ce 3 septembre pour exiger des hausses de salaires décentes et rejeter les pauvres pitances proposées par les employeurs.
Les employeurs ont proposé une augmentation de 6.5%, soit à peine 30 euros de plus par mois, ce que le NUM a balayé en qualifiant l’offre de salaire d’esclavage. Le NUM exige une augmentation de 230 euros pour les travailleurs de surface et des mines à ciel ouvert et de 300 euros pour les mineurs de fond, soit respectivement 49 et 60 pour cent de revalorisation.
Le NUM a entrepris une action syndicale à l’échelle nationale au vu de l’arrogance affichée par les employeurs du secteur par rapport à un changement de donne dans les mines d’or. Leshiba Seshoka, porte parole du NUM a déclaré : « les capitaines d'industrie se sont constamment arrogés des primes gargantuesques, le PDG de Gold Fiels a reçu 4,5 millions d’euros l'an dernier. »
« Les mineurs sont déterminés à mener des actions de grève dès ce soir et jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites. Le syndicat note l'arrogance des employeurs qui continuent de dire que leur offre misérable de 6,5% est immuable. Le NUM restera également inébranlable par rapport à son exigence d’un salaire minimum vital, il faudra que la meilleure offre de la Chambre des Mines d'Or rencontre la revendication minimale du syndicat et il y aura du mouvement dans les rues de Carletonville et du PWV. » a déclaré le NUM dans un communiqué de presse.
« IndustriALL Global Union soutien sans restriction les revendications légitimes du NUM » a indiqué son Secrétaire général Jyrki Raina. « Nos affiliés partout dans le monde, en particulier ceux des industries minières, se tiennent aux côtés du NUM dans cette grève importante. »