31 octobre, 2024Ce 30 octobre, les travailleurs et travailleuses de Volkswagen ont lancé un avertissement sans détour : ils se mettront en grève si le constructeur automobile n’exclut pas les fermetures d’usines dans son plan de restructuration. L’entreprise et IG Metall, une organisation affiliée à IndustriALL, sont engagées dans un vif conflit sur les salaires et les fermetures potentielles d’usines.
Lors du dernier cycle de négociations, VW a présenté une liste imbuvable de plans de réduction. Alors que les négociations se poursuivent, les deux parties mettent en place des commissions techniques chargées d’analyser les salaires, la formation et le travail temporaire avant le prochain cycle de négociations qui aura lieu le 21 novembre.
IG Metall a accusé la direction de VW de prendre des décisions imprudentes, menaçant de démanteler des accords de longue date sur la sécurité de l’emploi. Le projet de VW de fermer trois usines allemandes, une mesure sans précédent dans les 87 ans d’histoire de l’entreprise, est au cœur du conflit.
En outre, le constructeur automobile propose des licenciements massifs, une réduction de 10 % des salaires pour les salariés restants, la suppression d’une prime mensuelle de 167 euros (181 dollars), la réduction du nombre de places de formation de 1.400 à 600 et la retenue de certaines primes pour les travailleurs ayant une longue ancienneté.
“Volkswagen a ouvert la boîte de Pandore en mettant fin aux accords sur la sécurité de l’emploi et c’est à elle de rétablir la confiance”,
a déclaré Thorsten Groeger, négociateur d’IG Metall.
Georg Leutert, Directeur du secteur automobile auprès d’IndustriALL, a déclaré :
“Nous sommes solidaires des travailleurs de VW. L’entreprise doit négocier de bonne foi pour protéger la main-d’œuvre qui est à l’origine de ses profits.”
VW emploie 120.000 personnes en Allemagne, où elle exploite 10 usines. Bien que les syndicats ne puissent pas lancer de grèves plus larges avant décembre en raison d’une trêve, les dirigeants syndicaux sont clairs : les travailleurs et travailleuses prendront toutes les mesures nécessaires pour empêcher ce qu’ils considèrent comme une rupture de la confiance et de la tradition.
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