2 décembre, 2016Chevron, l’une des plus importantes compagnies pétrolières du monde et le plus gros investisseur direct étranger au Bangladesh, y a licencié 145 de ses salariés alors qu’elle a l’intention de vendre ses actifs dans le pays.
Les travailleurs licenciés par Chevron à Dacca ont manifesté contre les intentions de l’entreprise de vendre ses actifs au Bangladesh et revendiqué que leurs emplois leur soient rendus.
La plupart d’entre eux sont des travailleurs précaires. Selon les travailleurs, sur les 500 personnes employées par Chevron, seules 37 avaient un contrat permanent.
Pendant près d’une décennie, les nombreux appels adressés à la direction pour régulariser tous les travailleurs n’ont rencontré que mépris et intimidation. Lorsque les travailleurs de Chevron ont formé un syndicat en avril 2015, son enregistrement officiel a été refusé, semble-t-il après l’intervention de Chevron.
Les travailleurs se sont alors tournés vers le tribunal du travail pour obtenir la reconnaissance syndicale et pour faire convertir les emplois en contrats permanents. Chevron y a répondu en adoptant une position anti-syndicale, interceptant les responsables du syndicat en gestation aux portes de l’entreprise pour leur signifier leur renvoi.
Environ 50 travailleurs ont été mis à pied sans préavis, certains en ayant même été informés par le biais d’un texto sur leur portable.
Après que les requêtes des travailleurs ont été rejetées par la Haute Cour, Chevron a poursuivi sur sa lancée en renvoyant plus de 85 travailleurs.
Diana Junquera Curiel, Directrice pour l’énergie d’IndustriALL indique :
Il est inacceptable que Chevron continue à ignorer les revendications de ses travailleurs, dont certains sont à son service depuis plus d’une décennie.
Nous exigeons que Chevron donne à ces salariés un statut permanent et respecte leur droit à former un syndicat, conformément à la législation du travail du Bangladesh.