20 mars, 2013La fédération des travailleurs du cuivre (FTC), affiliée à IndustriALL, a lancé un mot d’ordre de grève dans l’entreprise d’État CODELCO pour soutenir ses revendications sur la sécurité de l’emploi, des retraites dignes et le retour à la nationalisation des mines de cuivre.
À la fin d’un congrès extraordinaire de la fédération, vendredi 15 mars, Raimundo Espinoza, président de la FTC et membre du Comité exécutif de IndustriALL, a annoncé que la grève aura lieu dans les 30 prochains jours. Des réunions de planification de la grève commenceront jeudi à la division Chuquicamata et se poursuivront avec des réunions dans d’autres unités du pays.
La FTC a publié un communiqué dans lequel elle annonce avoir interrompu ses relations avec l’entreprise du fait qu’elle était lasse de l’attitude autoritaire de sa direction, de son arrogance et de l’impudeur avec laquelle elle traite son personnel et le pays. Le syndicat regrette les erreurs commises par la direction de l’entreprise, la privatisation de son régime de santé, l’externalisation de certains emplois et l’incapacité de l’entreprise à développer le potentiel de ses mines.
Espinoza a déclaré que le syndicat ne reviendra pas sur sa décision de faire grève, qui durera 24 heures et pourra être étendue en fonction de la réponse de l’entreprise. Le communiqué du syndicat affirme:
“Nous demandons une nouvelle politique minière et énergétique authentique pour le Chili. Nous demandons le respect total de nos droits et de nos accords, notamment le droit fondamental à la santé. Nous demandons que la direction de CODELCO revienne sur sa décision qui consiste à lancer secrètement des offres de privatisation des services de santé”.
La FTC va maintenant porter son attention sur le développement de son plan d’action et à maintenir un front unifié avec la centrale syndicale CUT, les fédérations et les syndicats des secteurs stratégiques des mines, de l’énergie et de la fabrication industrielle, ainsi qu’avec le mouvement syndical international par le biais de IndustriALL Global Union. Elle va également coordonner une action avec des secteurs de la société civile, notamment avec les étudiant(e)s, les mouvements régionaux, les groupes de défense de l’environnement et les associations de retraité(e)s.