11 avril, 201440.000 travailleurs et travailleuses appartenant à différents secteurs de l’économie sont descendus dans la rue à Sao Paulo, le 9 avril, pour manifester et faire pression sur le gouvernement et le congrès national pour obtenir une négociation sur le programme du mouvement syndical. Les syndicats affiliés à différentes centrales syndicales avaient organisé conjointement la marche.
Les syndicats ont décidé d’organiser une action de plus grande envergure dans le cas où ils n’obtiendraient pas une réponse positive à la Huitième Marche de la Classe ouvrière qui eut lieu sous la bannière : “Pour plus de droits et une meilleure qualité de vie”.
La marche a montré la capacité de la classe ouvrière pour l’organisation et l’unité, avec la présentation par les centrales syndicales CTB, CGTB, CUT, Nueva Central, Força Sindical et UGT d’une liste commune de revendications, qui inclut notamment la réduction de la semaine de travail jusqu’à 40 heures sans diminution salariale, l’abandon du projet de loi du congrès sur une augmentation de l’externalisation, les changements apportés aux taux d’imposition sur le revenu, une hausse du salaire minimum, une réforme agraire, des investissements dans la santé, la sécurité et l’éducation, et un travail décent.
Miguel Torres, président de Força Sindical et de CNTM, l’un des syndicats de métallurgistes affilié à IndustriALL, a déclaré: “Le mouvement syndical unifié a approuvé nos revendications en 2010, mais sans obtenir jusqu’à présent de réponse. Nous devons donc accroître la pression et chercher à obtenir un plus grand soutien du public pour le programme syndical qui est progressiste, démocratique et d’une grande portée sur le plan social”.
Vagner Freitas, président de la CUT, une centrale syndicale à laquelle plusieurs organisations syndicales membres de IndustriALL sont affiliées, a également soulevé l’importance de l’unité syndicale, la même unité qui a permis à Força, UGT et CUT d’élire Joao Felicito, président de la Confédération syndicale internationale. Il a déclaré: “Il n’y a pas de mouvement mieux organisé que le mouvement brésilien. Si nous n’obtenons pas de réponse, nous organiserons de plus grandes manifestations”.
Les syndicats ont demandé d’avoir une réunion avec la présidente Dilma Rousseff pour discuter du programme de la classe ouvrière en vue d’un projet national de croissance basé sur la souveraineté, la démocratie et la reconnaissance méritée de la valeur du travail. Les syndicats présenteront également le document aux présidents du Sénat et de la Chambre des députés, ainsi qu’à la Cour suprême du travail.