19 avril, 2018Les syndicats mondiaux ont lancé une campagne en ligne contre le gouvernement algérien après l'annulation d'une mission de l'Organisation internationale du travail (OIT) dans le pays.
Cette mission de contacts de l'OIT, qui devait avoir lieu fin février 2018, a été annulée parce que le gouvernement n'a pas confirmé qu'elle pourrait rencontrer des syndicats indépendants en Algérie.
Elle faisait suite à une recommandation de la Commission de l'application des normes de l'OIT, adoptée en juin 2017 après sa mise en cause de l'Algérie pour violation de la Convention n° 87 de l'OIT sur la liberté syndicale.
Une pétition intitulée change.org , organisée par IndustriALL, l'Internationale des services publics, l'UITA et la Confédération syndicale internationale, appelle le gouvernement à mettre fin aux violations des droits syndicaux dans le pays.
En Algérie, les attaques se multiplient contre les syndicats démocratiques; les persécutions judiciaires de dirigeants de syndicats, dont notre affilié SNATEGS, s'intensifient et des travailleurs ont été renvoyés ou suspendus pour leurs activités syndicales. Par ailleurs, le gouvernement refuse toujours d'accorder la personnalité juridique aux syndicats indépendants.
Le 21 février 2018, les syndicats mondiaux ont écrit au Directeur général du BIT, Guy Ryder, pour qu'il réclame la participation de syndicats indépendants aux réunions qui devaient avoir lieu avec la mission de contacts directs en Algérie. Cela n'ayant pu être garanti, la mission a été annulée.
Le 16 mars, les syndicats mondiaux ont écrit une nouvelle fois à Guy Ryder pour exprimer leur déception et leur appréhension devant cette annulation, et ils ajoutaient :
"Devant l'urgence et tenant pleinement compte de ce regrettable revers, nous espérons sincèrement que l'Organisation internationale du travail redoublera d'efforts pour faire pression sur le gouvernement algérien en l'exhortant à respecter strictement les normes internationales du travail, dont le droit à la liberté syndicale et, en particulier, à exiger un plan d'action assorti de délais afin d'apporter remède aux violations spécifiques des droits au travail."
Signez la pétition ici.