21 mars, 2014Les affiliés italiens de IndustriALL, FIM, FIOM et UILM, ont entrepris avec les salariés une série de protestations et une mobilisation intensive dans le but d’informer les agences gouvernementales et d’associer la société mère aux négociations.
Le 20 janvier, une réunion a eu lieu au ministère du Développement économique à la demande des syndicats, entre les syndicats nationaux, les représentants syndicaux dans l'entreprise et la direction de Micron Italia. L'entreprise a annoncé lors de la réunion les réductions programmées – concernant tous les sites – et effectuées immédiatement à la date du 21 janvier, la procédure de consultation fixée par la loi sur les réductions d'emploi devant prendre fin le 7 avril.
Depuis avril 2013, le groupe multinational a opéré une réduction importante de ses effectifs qui sont passés de 3.200 à 1.028 salariés en janvier 2014. En 2013 également, l'entreprise a annoncé un autre plan de restructuration prévoyant une réduction de 5 pour cent de sa main-d'œuvre, avec des mises à pied touchant plus sévèrement l'Italie et allant jusqu'à 40 pour cent des effectifs.
Le plan annoncé, qui menace dans l'avenir la présence du groupe en Italie, n'a pas été négocié initialement avec les représentants syndicaux. Les plans de l'entreprise auront un effet déterminant sur l'emploi et provoqueront des réductions d'effectifs dans le secteur industriel en Italie. La mesure est particulièrement pénible dans une entreprise de haute technologie comme Micron, où l'emploi concerne presque exclusivement des diplômés de l'université et des grandes écoles, dont presque tous ont la cinquantaine.
Les syndicats ont organisé une série d'actions de contestation et des grèves dans le pays, tout en cherchant à fixer de toute urgence une date de réunion avec les hauts responsables de la société mère aux États-Unis, la multinationale Micron Technology, Inc. L'entreprise a refusé jusqu'à présent de rencontrer les représentants du syndicat.
Dans un communiqué conjoint, les secrétaires nationaux des syndicats FIM, FIOM et UILM ont déclaré :
“Micron ne peut pas se dérober à sa responsabilité et doit présenter un plan de reprise économique pour ses usines italiennes, ainsi qu'un plan social pour régler la réorganisation et le maintien du niveau de l'emploi.”
Le communiqué indique également : “Nous voulons interpeller l'opinion publique et les organismes publics pour qu’une attention particulière soient portée à ces secteurs d'excellence technologique et professionnelle, et que toutes les mesures nécessaires soient prises pour encourager l'investissement et protéger l'avenir industriel de notre pays,”
Dans le message de solidarité envoyé à ses affiliés italiens FIM, FIOM et UILM, IndustriALL Global Union a exprimé son soutien total à la lutte menée par les syndicats sur les sites de fabrication et de recherche de Micron Semiconductor Italia pour sauvegarder l'emploi et préserver le rôle industriel de Micron Italia.