16 septembre, 201330.000 travailleurs ont manifesté devant le Palais présidentiel à Jakarta contre les nouvelles mesures du chef de l’état et exigé une augmentation salariale d’au moins 50% pour 2014. Des actions de protestations ont aussi eu lieu à Bandung, Cinahi et Subang.
Ces gros rassemblements du 5 septembre à Jakarta sont une réaction à l’augmentation du coût de la vie consécutive à la décision du gouvernement indonésien d’augmenter le prix des carburants. Alors que le gouvernement a suggéré une hausse maximum de l’actuel salaire minimum de 20%, les syndicats exigent qu’il soit au moins doublé afin de maintenir le pouvoir d’achat.
On craint que la nouvelle réglementation ne marque un retour au régime de la main d’œuvre à bon marché alors que les salaires des travailleurs indonésiens sont déjà en dessous de la moyenne de pays voisins comme la Malaisie et la Thaïlande.
Les syndicats revendiquent également une assurance maladie obligatoire pour tous à partir de janvier 2014. Le gouvernement prévoit sa mise en œuvre graduelle jusqu’en 2019, ce que les syndicats dénoncent comme étant trop lent.
Le mouvement syndical en Indonésie est confronté à un autre défi, lié à la nouvelle loi sur les Organisations de Masse et la Sécurité Nationale. Comme cette nouvelle législation limite la liberté d’association, elle empêche également la tenue de futurs meetings et manifestations.
Les syndicats indonésiens ont promis de « poursuivre la lutte jusqu’à ce que le gouvernement retire la nouvelle réglementation sur le salaire minimum. »