11 décembre, 201810.000 personnes ont manifesté à Budapest, en Hongrie, le 8 décembre, pour protester contre le projet d'amendements de la législation du travail, qualifiés par certains de "loi d'esclavage".
Les travailleurs et les syndicats sont descendus dans les rues de la capitale le 8 décembre pour clamer leur opposition et protester contre la tentative du gouvernement d'allonger la durée du travail au détriment des travailleurs et en favorisant les intérêts des entreprises.
Le gouvernement hongrois veut apporter un amendement anti-salariés au Code du travail qui permettrait aux employeurs de porter le plafond d'heures supplémentaires autorisé de 250 à 400 heures par an et édulcorer d'autres règles sur le travail. S'ils sont adoptés, les amendements proposés par le gouvernement pourraient se traduire par un jour de travail en plus par semaine, tandis que la période de référence pour le calcul du temps de travail pourrait être portée de 12 à 36 mois.
L'argument avancé par le gouvernement de droite est celui d'une pénurie de main-d’œuvre en Hongrie, d'où la nécessité de travailler plus. Pour les syndicats hongrois, les salaires des Hongrois restent les plus bas d'Europe.
Le Secrétaire général d'IndustriALL, Valter Sanches, a déclaré :
IndustriALL appelle le gouvernement hongrois à agir dans le respect le plus strict des normes fondamentales du travail nationales et internationales. L'amélioration de la compétitivité ne peut se faire sur le dos des travailleurs et en les privant de leurs droits.
À sa réunion des 29-30 novembre, le Comité exécutif d'IndustriALL a discuté de cet amendement anti-salariés du Code du travail hongrois et il a adopté à l'unanimité une résolution exprimant sa solidarité avec les travailleurs hongrois et leurs syndicats.
Le Parlement hongrois doit discuter de cette proposition le 12 décembre.