10 mars, 2022Le Syndicat national des mineurs (NUM), affilié à IndustriALL Global Union, ainsi que d’autres syndicats, sont en grève pour faire valoir leurs revendications salariales après l’échec des négociations dans les mines d’or de Sibanye Stillwater.
La grève a débuté le 9 mars par le poste de nuit après la cinquième proposition de Sibanye Stillwater sur les négociations salariales, qui n’a pas répondu aux revendications et ait été rejetée par les syndicats.
Auparavant, le NUM avait organisé des rassemblements conjoints avec d’autres syndicats, dont l’UASA, affilié d’IndustriALL, en raison du refus de la compagnie minière de satisfaire aux revendications salariales. Des négociations ont également eu lieu devant la Commission de conciliation, de médiation et d’arbitrage (CCMA), mais elles ont été tirées en longueur et aucun accord n’a été trouvé.
La CCMA a entériné le constat d’échec, position qui permet aux syndicats d’émettre un préavis de grève de 48 heures. Selon le droit du travail sud-africain, les conflits du travail peuvent être soumis à la CCMA pour conciliation.
Le NUM nous a fait savoir que les syndicats revendiquent une augmentation de 1.000 rands (65 dollars) par mois pour les mineurs de surface et de fond et de 6 % pour les métiers techniques, les autres fonctions dans la mine et les postes administratifs.
William Mabapa, Secrétaire général ff du NUM, a déclaré :
“Les mineurs sont déterminés à poursuivre leur action de grève jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites. Le syndicat a mesuré l’arrogance des employeurs qui maintiennent qu’ils sont inébranlables dans leur offre de 5 % et de 700 rands (46 dollars), soit des salaires de misère. Cependant, le NUM est lui aussi inébranlable dans ses revendications pour un salaire décent.
Le NUM a été réticent à entreprendre des actions de grève dans le cadre de ces négociations, mais étant donné l’arrogance de Sibanye Stillwater, le syndicat est obligé de s’engager dans une grève nationale qui changera à jamais le paysage de l’exploitation aurifère. Les capitaines d’industrie se sont continuellement octroyés d’énormes boni alors que les mineurs gagnent des salaires de misère.”
Glen Mpufane, Directeur d’IndustriALL pour le secteur des mines, déclare :
“Nous soutenons cette grève en faveur de salaires décents pour les travailleurs et travailleuses des mines d’or de Sibanye Stillwater et félicitons le NUM pour sa solidarité avec les autres syndicats. L’unité syndicale est importante dans cette grève. En outre, elle vise également à préserver les acquis tels qu’ils figurent dans les conventions collectives existantes entre l’employeur et les syndicats,”
Sibanye Stillwater, qui emploie 31.000 personnes pour l’extraction de l’or, exploite également des métaux platineux en Afrique du Sud et aux États-Unis. L’entreprise est également impliquée dans l’exploitation de métaux destinés aux batteries. La société est cotée en bourse de Johannesburg et de New York.