26 janvier, 2015La semaine dernière, le 15 janvier, les travailleurs de Lafarge et Holcim et leurs sympathisants de 30 pays ont mené une série d'actions dans le cadre d'une campagne mondiale lancée par l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB), la Fédération européenne des travailleurs du bâtiment et du bois (FETBB) et IndustriALL Global Union.
Ce jour-là, le slogan "Pas de fusion sans droits des travailleurs !" a résonné dans le monde entier. Cette campagne est la riposte des syndicats au refus des deux plus grands producteurs de ciment du monde de discuter avec eux des conséquences de leur fusion pour les travailleurs.
Plus de 7.000 messages de protestation reprenant les revendications des travailleurs ont déjà été envoyés aux directions des deux groupes par le biais du réseau mondial de solidarité syndicale LabourStart. Vous pouvez aussi appuyer électroniquement leurs revendications en envoyant des messages aux directions de Lafarge et Holcim via le site www.labourstart.org/go/nomerger.
En Allemagne, en Belgique, au Brésil, au Canada, au Chili, en Croatie, en Espagne, en Grèce, en Italie, en Ouganda, aux Pays-Bas et au Zimbabwe, des syndicats ont profité de cette journée d'action mondiale pour contacter les travailleurs des cimenteries de Lafarge et Holcim. Des responsables syndicaux ont distribué des tracts et expliqué les conséquences de la fusion pour l'avenir des travailleurs.
En Colombie, en France, en Inde, en Indonésie, en Jordanie, au Liban, au Nigeria, aux Philippines et en Roumanie, des syndicats ont mobilisé les travailleurs et organisé des piquets et des rassemblements devant les sites de Lafarge et Holcim. Après ces actions, certains ont mené des arrêts de travail qui ont pris la direction au dépourvu.
Des conférences de presse ont été organisées par des syndicats en Égypte, en Mauritanie, au Nigeria et en Serbie et ont obtenu une bonne couverture médiatique dans la presse nationale. Parmi les autres pays où des actions ont été organisées figurent l'Afrique du Sud, le Cambodge, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, la Suisse et la Thaïlande.
Ces fortes mobilisations, partout dans le monde, traduisent la colère et la frustration des travailleurs et des syndicats des usines Lafarge et Holcim qui ont été mis sur la touche et n'ont jamais été consultés tout au long du processus de fusion,
déclare le Secrétaire général de l'IBB, Ambet Yuson.
Les travailleurs demandent à être respectés et la première chose que Holcim et Lafarge devraient faire serait de les associer, ainsi que leurs syndicats, dans la suite du processus de fusion.
Jyrki Raina, le Secrétaire général d'IndustriALL Global Union, fait remarquer,
Nous appuyons sans réserve les revendications des travailleurs qui réclament le respect des conventions collectives en vigueur et des conditions de ceux des secteurs d'activité qui seront vendus ainsi que le maintien du dialogue social à l'échelon mondial et un accord cadre.
Les trois syndicats continueront de coordonner de nouvelles actions tant que Lafarge et Holcim n'auront pas accédé à leurs revendications essentielles.