21 novembre, 2018La condamnation des attaques à l’encontre des droits syndicaux, ainsi que la crise des industries pétrolières et sidérurgiques dans les Caraïbes figuraient en bonne place sur l’ordre du jour de la réunion d’IndustriALL Global Union pour les Caraïbes qui s’est tenue à Paramaribo, au Suriname, ces 12 et 13 novembre.
Les pertes de capacités industrielles dans les secteurs du pétrole et de la sidérurgie sont une source majeure de préoccupation. Les fermetures de Petrotrin et ArcelorMittal à Trinité-et-Tobago, d’Alcoa au Suriname et l’arrêt provisoire de PDVSA à Curaçao ont porté des coups sérieux aux économies des pays concernés, créant d’énormes pertes d’emploi directes et indirectes affectant les travailleurs et travailleuses, leurs familles ainsi que leurs communautés.
“À Trinité-et-Tobago, par exemple, l’OWTU essaie d’arrêter la fermeture par le gouvernement de Petrotrin et la cession de la souveraineté sur des ressources naturelles clés à des intérêts privés. Ce même gouvernement aurait opté pour la vente de l’ancienne usine sidérurgique ArcelorMittal comme mitraille sans l’insistance du SWUTT sur l’importance de revitaliser l’industrie sidérurgique. Du fait qu’ils prennent fait et cause pour les intérêts du peuple, les syndicats sont soumis à des attaques brutales”.
IndustriALL Global Union soutient les syndicats de la région qui se retrouvent soumis à des attaques en raison de leurs efforts visant à protéger l’emploi et prévenir le retour à une “économie de plantation”.
a indiqué la responsable régionale d’IndustriALL, Laura Carter.
La réunion a adopté des résolutions sur Alcoa et Petrotrin et est convenue d’approcher la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et le Congrès du Travail des Caraïbes sur les questions de politique industrielle durable. Les délégués sont également convenus que leurs syndicats respectifs devaient prendre l’initiative de promouvoir le débat et des mesures sur Industrie 4.0 dans la région des Caraïbes, où il y a peu de sensibilisation à la question du côté des gouvernements.
La réunion a examiné les succès et les défis dans les pays de la région et débattu de ce que deviendra le travail dans une époque qui connaît les chaînes d’approvisionnement mondiales, les bouleversements de la numérisation et la transition énergétique. Les participants ont également décidé de poursuivre le renforcement du travail de proximité et de la coopération dans la région des Caraïbes.
Les délégués ont débattu de la manière de renforcer la puissance syndicale par le biais du recrutement et de stratégies communes et sont convenus de viser à un meilleur alignement sur les stratégies et actions d’IndustriALL. Les syndicats vont mener des actions le 25 novembre prochain dans le cadre de la campagne d’IndustriALL contre la violence sexiste.
Cette réunion a rassemblé 22 délégués en provenance de 8 syndicats de la Barbade, de Curaçao, du Suriname ainsi que de Trinité-et-Tobago, et s’est conclue par une visite de la raffinerie Staatsolie.