20 février, 2015Les syndicats représentant les salariés de IBM dans le monde ont demandé de toute urgence sur les suppressions d’emploi dans le but d’engager un dialogue constructif avec l’entreprise en raison de l’intense spéculation médiatique sur une restructuration du fait des difficultés rencontrées par la multinationale.
Dans une initiative qui a provoqué la colère des salariés de IBM dans le monde, au moment où ils étaient menacés par des suppressions d’emploi massives, les cadres dirigeants de IBM ont reçu des primes de plusieurs millions de dollars malgré les mauvais résultats financiers pendant 11 trimestres consécutifs.
Kan Matsuzaki, directeur des TIC, de l’électricité et l’électronique à IndustriALL Global Union, a déclaré:
Les travailleurs et travailleuses de IBM dans le monde veulent la réussite de leur entreprise, mais les cadres de IBM doivent réaliser que les salariés sont les atouts du succès commercial et non un handicap. Il est essentiel pour IBM d’engager de toute urgence un dialogue constructif et ouvert avec les syndicats qui représentent les travailleurs et travailleuses de l’entreprise pour expliquer ce qui se passe et en donner la raison. Faire barrage à la main-d’œuvre n’est pas une réponse.
Alan Tate, chef de l’information, de la communication et des télécommunications à la fédération syndicale international UNI Global Union, basée en Suisse, qui représente 3 millions de salariés des industries des TIC, a déclaré: “Les salariés de IBM dans le monde apprennent par les médias à se préparer pour un emploi. Cette incertitude amène un niveau élevé d’anxiété chez nos membres et porte atteinte à la réputation de IBM en tant qu’employeur.
“Selon des renseignements recueillis aux États-Unis, au Canada et dans d’autres pays, des salariés de IBM ont reçu un avis de résiliation de leur contrat. Selon d’autres sources, l’évaluation professionnelle des salariés de IBM (‘PBC’) est artificiellement baissée de façon à justifier une augmentation des suppressions d’emploi. Pendant ce temps, les initiés de l’entreprise signalent que s’il est mis fin à des emplois, c’est pour transférer des postes dans des pays où les coûts de personnel et les protections sociales sont considérablement plus faibles.”
Selon la section 1701 de l’organisme américain Alliance@IBM Communication Workers of America (CWA) la menace des suppressions d’emploi aux États-Unis et au Canada pourrait concerner jusqu’à 5.000 travailleurs et travailleuses.
Des membres de IBM Global Union Alliance pour les travailleurs et travailleuses de IBM ont demandé à l’entreprise de mettre fin à ses plans de suppressions d’emploi et d’indiquer clairement que cela n’a commercialement aucun sens de se séparer de salariés qui essaient de régler les difficultés de l’entreprise par leur engagement sans précédent dans la productivité et l’innovation.
L’Alliance a également demandé à l’entreprise de signer un accord avec les salariés et les représentant(e)s de leur syndicat pour démontrer la valeur accordée à leur contribution dans l’entreprise dans le but d’améliorer le moral. Les principales demandes de IBM Global Union Alliance sont les suivantes:
- Un moratoire sur toutes les suppressions d’emploi.
- L’amélioration des conditions de travail, des systèmes justes d’évaluation et l’inclusion de tout le personnel de IBM dans les dépenses relatives aux rémunérations, aux primes et aux avantages non-salariaux.
- La reconnaissance mondiale des syndicats en tant que partenaires dans le dialogue social, les négociations et les conventions collectives.