12 octobre, 2017Les syndicats du pétrole et du gaz qui représentent les travailleurs de Shell sur les cinq continents ont pris position contre le travail précaire ce 7 octobre, Journée mondiale pour le travail décent.
Les affiliés d’IndustriALL Global Union au Ghana, au Nigeria, en Irak et au Pakistan ont organisé des activités et des manifestations contre le travail précaire chez Shell, pendant qu’aux États-Unis, les Métallos USW ont sensibilisé leurs sections locales afin de conscientiser sur la menace que représente le travail précaire au sein de l’entreprise.
Aux Pays-Bas, la FNV a distribué des tracts à ses membres de Shell appelant la multinationale à appliquer les normes européennes à l’ensemble de ses activités dans le monde et à mettre en œuvre ce qu’elle prêche s’agissant des droits des travailleurs et de la durabilité. Le syndicat néerlandais a également écrit au PDG de Royal Dutch Shell, Ben van Beurden, ainsi qu’à Jeanine van Barlingen, Directrice RH du Département Production de Shell aux Pays-Bas.
Au Ghana, le Syndicat des travailleurs de la chimie et de l’industrie a uni ses forces aux affiliés d’IndustriALL présents dans le pays pour faire campagne contre le travail précaire et tous y ont intégré cette année Shell en tant que cible. Chaque année, les syndicats soumettent une nouvelle proposition législative pour combattre des problématiques telles que la médiocrité des agences de recrutement, l’emploi en sous-traitance et le travail temporaire. Ils ont également accordé des interviews aux radios, télévisions et organes de presse.
Ces syndicats sont convenus de prendre part à la campagne d’IndustriALL pour dire Stop au travail précaire à la suite de la réunion du réseau syndical mondial pour Shell qui s’était tenue les 25 et 26 septembre aux Pays-Bas. La réunion a mis en lumière le recours croissant à des travailleurs précaires et des sous-traitants, en particulier dans des pays comme le Nigeria, l’Argentine et les Pays-Bas. Au Nigeria, des études ont montré que Shell emploie plus de 50.000 travailleurs et travailleuses en sous-traitance, à comparer à seulement 4.500 salariés permanents.
Au Brésil, la Fédération des salariés de l’agriculture de l’État de São Paulo (FERAESP) a manifesté à São José do Rio Preto, où se tenait le Congrès brésilien sur la législation du travail agricole. Les réformes législatives en cours dans le pays ne vont faire qu’accroître fortement la précarité de l’emploi.
Le syndicat italien FEMCA CISL a saisi l’opportunité de la Journée mondiale pour le Travail décent pour lancer, par le biais des médias sociaux, un appel à dire Stop au travail précaire chez Shell qui a été largement diffusé et partagé.
La Directrice d’IndustriALL pour l’Énergie, Diana Junquera Curiel, a commenté :
“Nous sommes heureux que tant de participant(e)s de la réunion du Réseau syndical mondial pour Shell ont décidé d’agir ce 7 octobre pour revendiquer que soit mis fin au travail précaire au sein de l’entreprise. Nous avons acquis la conviction au départ de ces actions que nous avons là la base pour mener à l’avenir une campagne solide et unifiée contre Shell.”