28 avril, 2016Les sidérurgistes des îles caribéennes de la Trinité-et-Tobago se dressent pour lutter en faveur de leurs emplois et de leurs droits au cœur de la crise de l’acier qui étreint le pays.
La dernière action de protestation menée par le Syndicat des sidérurgistes de la Trinité-et-Tobago (le SWUTT) a eu lieu cette semaine.
Les licenciements massifs ont débuté avec la fermeture d’ArcelorMittal et se sont rapidement répandus aux autres entreprises du secteur, Central Steel Ltd (Centrin) et Tube City IMS. Les travailleurs, déjà effondrés par la perte de leurs emplois, ont alors appris que leurs employeurs refusaient de leur verser les indemnités de licenciement prévues la loi.
Le Président du SWUTT, Christopher Henry, a fustigé le fait que la seule indemnité versée à ce jour l’avait été à la famille de David Francis, un travailleur qui s’est pendu en début de semaine.
“Pourquoi l’entreprise n’a-t-elle pas fait ce qu’il convenait, poussant David à cette extrémité ? Combien de travailleurs devront-ils encore mourir avant que les entreprises ne versent ce qu’elles doivent ?”
“Les retombées sociales de ces licenciements massifs vont perdurer et empirer” a averti Henry.
Le syndicat exige que le gouvernement intervienne et oblige les entreprises à respecter la loi.
IndustriALL a exigé que les entreprises prennent des mesures pour s’assurer que les travailleurs n’aient pas à encaisser le plus gros de la crise et pour sauver un secteur qui est d’une importance vitale non seulement pour le pays mais aussi pour l’ensemble de la région des Caraïbes.