13 janvier, 2022À l’issue d’une bataille juridique de sept mois, les travailleurs et travailleuses de General Motors (GM) en Inde ont obtenu des indemnités provisoires de la part du Tribunal du travail de Maharashtra le 5 janvier, dès lors que la cour a estimé que leur licenciement constituait une pratique de travail déloyale.
En juillet de l’année dernière, GM a licencié illégalement 1.086 salariés de son usine de Talegaon, près de Pune, après que les travailleurs et travailleuses ont refusé d’accepter un plan de départ volontaire et une maigre compensation, fixés unilatéralement par la direction, comme règlement final du litige.
Le Syndicat des salariés de General Motors, qui fait partie de l’organisation Shramik Ekta Mahasangh (SEM), elle-même affiliée à IndustriALL, a déposé une plainte auprès du Tribunal du travail pour licenciement illégal et a contesté le fait que le plan a été imposé aux salariés.
Le 5 janvier, le tribunal a donné raison au syndicat et a ordonné à GM de verser 50 % des salaires aux 1.086 travailleurs et travailleuses illégalement licenciés, à compter du 1er avril et jusqu’à ce que la plainte soit résolue.
Dilip Pawar, Président du syndicat Shramik Ekta Mahasangh, a déclaré :
“La bataille n’est pas encore terminée et nous allons poursuivre ce combat sur le terrain et devant les tribunaux. C’est devenu une tendance des multinationales de fouler aux pieds les droits des travailleurs et travailleuses en Inde. Cette victoire montre que nous nous allons nous battre et c’est dans l’unité que nous sortirons victorieux.”
La direction de GM a cherché des acheteurs pour le terrain de 300 hectares où l’usine était implantée, ainsi que pour les machines. Le Syndicat des salariés de General Motors avait demandé une suspension de la vente des actifs, car cela entraînerait pour les travailleurs et travailleuses des difficultés pour obtenir leur dû. Toutefois, le Tribunal du travail a refusé d’intervenir en la matière, car une affaire connexe est encore pendante devant la Haute Cour.
“IndustriALL se félicite de cette décision de justice. Nous continuerons à soutenir les travailleurs et travailleuses qui luttent contre la violation de leurs droits,”
a indiqué Apoorva Kaiwar, Secrétaire régionale d’IndustriALL.