9 août, 2013Les deux réunions pour l’indemnisation des victimes et de leurs familles des tragédies de Tazreen et du Rana Plaza au Bangladesh, prévues pour les 11 et 12 août, ont été reportées en septembre.
Les réunions, qui devaient avoir lieu à Dacca en août, ont pour objet d’établir un système d’indemnisation complet et juste pour toutes les victimes et leurs familles. Après leur report, il a été décidé de les tenir à Genève en septembre, la date exacte restant à décider.
“Avec la maladie qui a frappé soudainement un responsable syndical de premier plan et une menace de grève au Bangladesh, nous pensons que les réunions seront plus productive à une date ultérieure,” estime Jyrki Raina, secrétaire général de IndustriALL. “Toutes les grandes marques et les signataires sont invités, et nous comptons sur un niveau élevé de présence.”
La responsabilité est partagée entre les marques et les distributeurs qui s’approvisionnent à Tazreen et Rana Plaza, les propriétaires des ateliers et fabriques, l’association patronale BGMEA et le gouvernement bangladais. Le but est d’avoir recours aux pratiques optimales des mécanismes d’indemnisation de l’industrie élaborés après l’effondrement de la fabrique Spectrum au Bangladesh en 2005. Cette formule est dans la ligne de la convention 121 de l’OIT sur les prestations en cas d’accidents du travail et de maladies professionnelles.
La formule adoptée établit des lignes directrices claires pour le paiement aux familles des travailleuses décédées ou blessées, en tenant compte des pertes de revenus, du chagrin et de la souffrance, ainsi que des frais médicaux, les funérailles et autres dépenses importantes pour les familles. L’indemnisation à long terme pour le Rana Plaza est estimée à plus de 54 millions d’euros (71 millions d’USD). Elle sera pour Tazreen de 4,3 millions d’euros (5,7 millions d’USD).
Jyrki Raina conclut en ces termes:
“Il s’agit clairement d’une priorité pour IndustriALL que de respecter les normes internationales sur la question importante de l’indemnisation dans le cas du Rana Plaza et de Tazreen. Nous voulons tous que les mécanismes adoptés dans l’Accord sur le Bangladesh deviennent rapidement une réalité pour que l’indemnisation des travailleuses de la confection tuées ou blessées au Bangladesh appartienne au passé.”