31 mars, 2020Les marques signataires d’ACT ont exprimé leur engagement à maintenir des pratiques commerciales responsables et un dialogue social avec les représentants syndicaux du Conseil d’IndustriALL pour le Bangladesh (IBC) et de l’Association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh (BGMEA), dans le contexte de l’épidémie de coronavirus.
Dans la majorité des usines de confection du Bangladesh, les travailleurs n’ont pas encore reçu les versements qui leur sont dus pour le mois de mars. Les dirigeants syndicaux de l’IBC soulignent que les travailleurs sont vulnérables, car de nombreuses usines ferment par crainte de l’apparition du virus et, dans certains cas, licencient des travailleurs.
L’IBC demande instamment aux enseignes de payer les commandes qui sont entièrement ou partiellement exécutées et, si possible, d’envisager de payer à l’avance.
Selon la BGMEA, 907 millions de pièces de vêtements d’une valeur de 2,87 milliards de dollars US ont été annulées ou suspendues par des marques et des acheteurs qui s’approvisionnent au Bangladesh. Cela a un impact direct sur les 2,09 millions de travailleurs de l’industrie textile du pays.
Si les marques ne prennent pas possession des articles déjà produits et prêts à être expédiés et ne paient pas au moins le coût de production des commandes en cours de fabrication, il sera pratiquement impossible pour les employeurs de payer les salaires des travailleurs, selon la BGMEA.
La majorité des magasins des marques partenaires d’ACT, dont H&M, Inditex, PVH, C&A, Primark, Next, Lidl, Tesco, Tchibo, entre autres, gardent porte close en Europe et en Amérique du Nord, ce qui entraîne une crise de liquidité.
Toutefois, la plupart acceptent len principe de payer les commandes achevées et envisagent diverses mesures d’incitation et de stimulation pour les fournisseurs afin de garantir la rémunération des travailleurs.
Les autorités du Bangladesh mettront à disposition 50 milliards de Taka bangladais (581.000 dollars) fin avril. Toutefois, cela ne suffira qu’à payer les salaires des travailleurs pendant un mois et il s’agit d’un prêt que les employeurs doivent rembourser avec un taux d’intérêt de 2 %.
Apoorva Kaiwar, Secrétaire régionale d’IndustriALL pour l’Asie du Sud, a déclaré :
“Nous souhaitons un accord écrit avec les syndicats concernant la manière dont le fonds alloué par le gouvernement peut être utilisé pour payer les travailleurs. Nous demandons également aux enseignes de contribuer à ce fonds.”