18 octobre, 2012Le Sindicato de Trabajadores Unidos de Honda Mexico (STUHM) revendique le droit (connu sous le nom de ‘titularidad’) de négocier une convention collective avec l’entreprise, du fait qu’il représente la majorité des travailleurs et travailleuses de Honda. Il demande également qui soit mis fin au harcèlement dont ses dirigeants sont les victimes et la réintégration des membres du personnel licenciés.
Le STUHM a demandé qui soit précisé par un vote le syndicat qui aura le droit de représenter les travailleurs et travailleuses chez Honda, Jalisco, depuis que le syndicat a obtenu la reconnaissance officielle des autorités en 2009. Les travailleurs et travailleuses de l’usine El Salto à Jalisco ont dénoncé les mauvaises conditions de travail, le harcèlement, les salaires faibles, les mesures d’intimidation à l’égard des membres et des supporteurs du syndicat, et l’absence d’un véritable syndicat pour défendre leurs droits.
En août 2011, le ministère du Travail et de la Protection sociale (STPS) a donné au STUHM le numéro d’enregistrement 5964 STUHM et reconnu le syndicat (la procédure porte le nom de toma de nota) après la décision du tribunal fédéral du travail selon laquelle les travailleurs et travailleuses avaient le droit de créer un syndicat.
Le STUHM demande à avoir le droit (titularidad) de négocier une convention collective, du fait qu’il est majoritaire, et exige également la réintégration du personnel licencié.
Le 13 septembre dernier, le tribunal a tenu une audience à laquelle assistaient des représentants de Honda, du SETEAMI, du STUHM et d’un autre syndicat qui réclame également le droit de négocier une convention collective. Lors de l’audience, les trois syndicats ont déclaré représenter une majorité de travailleurs et travailleuses, et d’avoir donc le droit de négocier une convention collective au nom du personnel. Malgré les appels répétés de IndustriALL et de ses affiliés demandant à l’entreprise de rester neutre, l’audience a montré que Honda a soutenu la position du SETEAMI. En outre, l’entreprise continue d’intimider et de réprimer les membres et les supporteurs du STUHM et de licencier des salariés sans justification. Le STUHM affirme qu’un vote devrait avoir lieu dès que possible pour établir quel syndicat dispose d’un soutien majoritaire.
L’entreprise continue de harceler et de licencier des travailleurs. Ricardo Chávez Álvarez, qui a été employé par l’entreprise pendant cinq ans et qui occupait la fonction de contrôleur de la qualité sur la chaîne de montage, a été licencié en septembre après avoir été trouvé en possession de tracts du STUHM dans les locaux de l’entreprise. Chávez était membre du STUHM, mais l’entreprise l’avait forcé à démissionner du syndicat en juillet 2012.
IndustriALL Global Union qui suit de près la conduite de Honda au Mexique, demande que les travailleurs et travailleuses de Honda au Mexique aient le droit de décider librement et démocratiquement d’être représentés par le syndicat de leur choix, sans ingérence de l’entreprise.