21 février, 2013Plus de 500 électriciens de toute la Russie se sont rassemblés le 20 février en plein centre de Moscou pour exiger une hausse salariale de 25 pour cent.
Le syndicat pan-russe de l'électricité (ARETU), affilié à IndustriALL Global Union, a organisé un meeting massif en plein centre de Moscou le 20 février pour exiger une hausse salariale de 25 pour cent et faire prendre conscience des problèmes qui persistent dans le secteur de l'énergie.
ARETU était en voie de signer une convention collective nationale pour 2013 avec l'association des employeurs, mais les négociations sont au point mort.
Les salaires dans l'industrie stagnent depuis de nombreuses années avec une nette régression des salaires réels allant parfois jusqu'à une baisse de 30-40 pour cent. Le salaire moyen des électriciens en Russie est seulement de 500-800 USD, contrairement au ministère qui l’estime à 1.300 USD.
Les dirigeants de sections syndicales dans différentes régions de Russie — Caucase, Russie centrale et septentrionale, Sibérie, Extrême-Orient — ont exprimé leur colère et leur frustration sur les mêmes problèmes: salaires insuffisants, manque d'équipements appropriés de réparation, charge de travail en augmentation constante.
"Tout le monde semble croire que l'électricité est un fait acquis, comme les rayons du soleil. On n’a qu’à brancher une lampe et on a de la lumière,* a dit un des orateurs.
Ce n’est pas la première action publique du syndicat ARETU dans les négociations menées actuellement. Le 15 novembre 2012, le syndicat a organisé un meeting et deux rassemblements à Moscou, ainsi qu'une conférence de presse.
Le 19 février, le secrétaire général de IndustriALL, Jyrki Raina, a écrit au ministre de l'Énergie et au Premier ministre de Russie, pour faire état de ses préoccupations concernant les problèmes rencontrés dans le secteur de l'énergie, exprimer sa solidarité avec les revendications d’ARETU et demandé instamment aux autorités d'agir face aux problèmes rencontrés dans ce secteur.
Pour bien montrer leur solidarité, les dirigeants du syndicat des mineurs et des métallurgistes de Russie (MMWU) et du syndicat russe des travailleurs de la chimie (RCWU), tous deux affiliés à IndustriALL, ont assisté au meeting.
"Les grèves ne sont pas interdites dans notre secteur. C'est même en fait une possibilité sous certaines conditions. Nous sommes prêts à faire ce pas en avant", a affirmé Valery Vakhrushkin, président d’ARETU, au journal central du syndicat Solidarnost (Solidarité) après le meeting.